Abakar Gassama, jeune cuisinier guinéen âgé de 20 ans, a été expulsé vers son pays d'origine. Dans le Pays de Montbéliard, où le jeune homme vivait depuis ses 14 ans, ses soutiens ne désarment pas et espèrent le faire revenir.
L'épée de Damoclès, au-dessus de sa tête depuis son interpellation le 1er février, est finalement tombée sur Abakar Gassama. Le Guinéen de 20 ans, placé en centre de rétention à Metz depuis deux mois, vient d'être expulsé et mis dans un avion pour Conakry.
"Alors qu'il avait réussi avec succès sa scolarité et son CAP de cuisinier, alors qu'il n'y a rien à lui reprocher sauf le fait d'être majeur, alors qu'il disposait d'une promesse en CDI, alors que ces papiers avaient été certifiés par l'ambassade de guinée, Abakar est expulsé après des années d'une intégration réussie en France", dénonce le comité de soutien du jeune homme, qui multiplie les manifestations depuis quelques semaines.
Les représentants officiels de la France ne se grandissent pas en s'acharnant sur un gosse au mépris des valeurs affichées par la République.
Abakar Gassama a "débarqué à Conakry sans un sou, sans un endroit pour dormir, dans un pays où il n'a aucun soutien et qu'il a quitté quand il n'était qu'un enfant, mais l'Etat Français n'a pas ce genre d'état d'âme", pointent ses soutiens du Pays de Montbéliard dans un communiqué, qui ne désespèrent pas de faire revenir l'apprenti cuisinier: "nous examinerons les voies permettant à Abakar de revenir exercer ici l'emploi qui l'attend."
"Parce que c'est une honte, parce que nous n'acceptons pas que la France fasse cela en notre nom, parce que nous devons manifester notre colère, parce que cela ne doit pas arriver à d'autres Abakar", le Comité Pour Abakar organise un nouveau rassemblement "de toutes les personnes éprises de justice et de liberté", ce vendredi 2 avril à 17h devant la sous-préfecture de Montbéliard.