Le Parquet de Montbéliard a requis hier un non-lieu dans l'affaire de la mort de Mohamed Boukrourou, en 2009 lors de son interpellation par la police dans le Doubs. Reste à connaître la décision de la juge d'instruction.
Rappel des faits:Le 12 novembre 2009, Mohammed Boukrourou, 41 ans, est interpellé par la police dans une pharmacie.
D'après le rapport, qui s'appuie sur l'audition de différents témoins, suite au refus du pharmacien de délivrer des médicaments, l'homme s'agite. Le pharmacien appelle la police et l'interpellation, au départ calme, devient délicate.
Un gardien de la paix aurait donné des coups de poing à la victime. Il se serait aussi mis débout sur Mohammed Boukrourou alors que celui-ci était déjà à plat ventre. Pour la police, à l'époque, ces techniques d'interpellation paraissaient justifiées.
En décembre 2011, La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a estimé dans un rapport que la police avait fait un "usage disproportionné de la force" lors de l'interpellation.
La procédure judiciaire:
En mars, quatre fonctionnaires de police, deux hommes et deux femmes, ont été mis en examen pour homicide involontaire par un juge d'instruction de Montbéliard.
Et hier donc, le non-lieu est requis par le parquet, faute de chages suffisantes. Ce qui scandalise la famille Boukrourou.
Voyez les explications de Maxime Meuneveaux et Yann Schmitt