Dominique Baudis, le Défenseur des droits, vient de rendre un rapport concluant dans ce sens.
Selon le rapport du défenseur des droits Dominique Baudis, Mohamed Boukrourou a donc bien été victime de violences policières. Son rapport a été rendu public aujourd'hui. Interpellé à Valentigney en novembre 2009, Mohamed Boukrourou était décédé dans le fourgon de police.
Le 12 novembre 2009, Mohammed Boukrourou, 41 ans, est interpellé par la police dans une pharmacie. D'après le rapport, qui s'appuie sur l'audition de différents témoins, suite au refus du pharmacien de délivrer des médicaments, Mohammed Boukrourou s'agite. Le pharmacien appelle la police et l'interpellation, au départ calme, devient délicate. Un gardien de la paix aurait donné des coups de poing à la victime... Il se serait aussi mis débout sur Mohammed Boukrourou alors que celui-ci était déjà à plat ventre. Pour la police, à l'époque, ces techniques d'interpellation paraissaient justifiées.
Deux ans après les faits, le rapport du défenseur des droits, Dominique Baudis, contredit cette version. Une semaine après une conférence d'Amnesty International, il conclut à la violence policière et parle d'un "recours inadapté et disproportionné à la force ainsi que d'un traitement inhumain et dégradant".
Le rapport du défenseur des droits recommande enfin une procédure disciplinaire à l'encontre des quatre fonctionnaires impliqués mais aussi le renforcement de la formation des policiers concernant les personnes atteintes de troubles psychiatriques, ce qui aurait été le cas de Mohammed Boukrourou.