"On sait que la force politique est à Dijon. Pourquoi le grand club de BFC ce ne serait pas Dijon ?" avait déclaré Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard Agglomération. Ces propos suscitent certaines réactions hostiles, notamment de la part d'élus locaux.
Quelle mouche a piqué Charles Demouge, président de l'Agglomération du Pays de Montbéliard, lorsqu'il s'est confié le 6 février à nos confrères de l'Est Républicain, au sujet de l'avenir du FC Sochaux Montbéliard ? Ses propos, très maladroits et pour le moins surprenants, ont semé la discorde chez certains amoureux du club sochalien en difficulté financière et menacé d'une rétrogradation en National 3.
"Cela veut dire que nous, on est morts à Sochaux"
"Aujourd'hui, nous avons plusieurs clubs en Bourgogne-Franche-Comté, on a Auxerre, Sochaux et Dijon. On sait que la force politique est à Dijon. Pourquoi le grand club de BFC ce ne serait pas Dijon ? La situation avec le Chinois ne fera qu'aller dans ce sens-là. Cela veut dire que nous, on est morts à Sochaux" a déclaré le président de PMA dans les colonnes de l'Est Républicain.
Évidemment, il n'en fallait pas plus pour créer l'incompréhension, notamment chez certains élus politiques, à l'image de David Barbier, maire adjoint d'Audincourt et conseiller communautaire de Pays de Montbéliard Agglomération. "Dérapage, maladresse, aveux d’impuissance ou renoncement ?" s'interroge l'élu LREM sur les réseaux sociaux.
Alexandre Gauthier, adjoint au sport de Montbéliard, a jugé quant à lui ces propos "purement scandaleux et pas dignes d'un président d'agglomération". Martial Bourquin, sénateur du Doubs, a lui aussi réagi : "Alors que le FCSM connaît une situation délicate, une telle déclaration est absolument incompréhensible. Je souhaite que Charles Demouge s’explique au plus vite sur ses déclarations, qu’il précise sa pensée voire infirme ses premières déclarations."
À la demande générale, le principal intéressé se défend ce vendredi et explique que ses déclarations ont été "mal interprétées". Manque de bol, nos confrères ont livré l'enregistrement de l'entretien avec le président de PMA. "Ce que je voulais dire est que si nous restons dans la situation actuelle, d’autres clubs pourraient prendre le leadership et j’agis pour ne surtout pas en arriver là. J’affirme haut et fort que je n’ai jamais pensé ni jamais dis que j’abandonnais le FCSM" s'est finalement justifié Charles Demouge dans un communiqué.