La présidente du Front National est venue aujourd'hui dans la 4e circonscription du Doubs pour soutenir Sophie Montel, candidate à la législative partielle en raison de la démission de Pierre Moscovici parti à la Commission européenne. Le premier tour est prévu le 1er février.
A cette occasion, Marine Le Pen s'est indignée vendredi du "concours de la mesure la plus microscopique" entrepris selon elle par le gouvernement et l'UMP
dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
"Le dernier concours, c'est le concours de la mesure la plus microscopique", a dénoncé la présidente du FN lors d'une conférence de presse à Seloncourt (Doubs), où elle est venue soutenir sa candidate, l'eurodéputée Sophie Montel, à une législative partielle qui se tiendra début février pour trouver un successeur à Pierre Moscovici, parti à la Commission européenne.
"Mercredi, c'étaient les mesures microscopiques de Valls. Face au gigantesque danger que vit la France, il se contente de proposer quelques répartitions de postes, quelques ré-affectations de budget, ou alors l'indignité nationale", a-t-elle critiqué.
Et de poursuivre: "Le lendemain, il a été suivi de près par Nicolas Sarkozy, médaille d'argent sur les heures supplémentaires de la police. L'ancien président qui ose se présenter comme sauveur de la nation arrive (...) pour proposer la mise en oeuvre d'heures supplémentaires pour la police, ne sachant pas que la police (en) fait déjà des milliers."
"Hier c'était (la ministre de l'Éducation nationale) Najat Vallaud-Belkacem qui entrait bruyamment dans le concours, avec une grande mesure, la création de la journée de la laïcité. Les fondamentalistes islamistes du pays vont être touchés au coeur", a ironisé Mme Le Pen.
"En ce moment, on ose tout contre le FN. C'est à se demander d'ailleurs si l'union nationale contre le fondamentalisme islamiste ne s'est pas au fur et à mesure transformée à une union nationale contre le FN, ce qui ressemble à ce que nous connaissons depuis déjà de nombreuses années", s'est indignée la fille de Jean-Marie Le Pen.
"Quoique nous fassions, quoique nous disions, nous avons tort, on ose venir nous reprocher aujourd'hui de faire des propositions, et plutôt de refaire encore et encore les propositions que nous faisons depuis des années. Nous n'avons pas à en rougir", a-t-elle tonné.
"Nous n'avons pas peur de dire que si les mesures que nous proposons avaient été appliquées, nous ne serions pas aujourd'hui dans la situation dans laquelle nous sommes", a commencé Mme Le Pen.
Avant d'ajouter: "Et très probablement, les attentats n'auraient pas eu lieu." Elle a estimé que la législative partielle a "incontestablement une force symbolique: elle se déroule dans une circonscription qui ressemble beaucoup à la mienne (ndlr: dans le Pas-de-Calais), elle est le symbole des échecs des politiques qui se sont succédé".
"Elle est aussi symbolique car elle voit se développer hélas, (...) une immigration massive et son corollaire naturel (...) le communautarisme, et donc le fondamentalisme islamiste" .
Mme Le Pen a qualifié son parti de "pas favori mais challenger" dans cette élection, bien qu'elle juge que sa candidate "peut arriver en tête au premier tour". Elle avait distribué des tracts, dans la matinée à la sortie de l'usine PSA de Sochaux, recevant un accueil partagé.