Membre du collectif #Savonniers Mobilisés, Elodie Milhem vient d’envoyer deux savons de sa fabrication, au Premier ministre et au ministre de la Santé Olivier Véran. Bien que ces produits soit déclarés comme essentiels, elle ne peut pas ouvrir son magasin de Mathay (Doubs) pour les vendre.
Membre du collectif #Savonniers Mobilisés, Elodie Milhen vient d’envoyer deux savons de sa fabrication, à Jean Castex et Olivier Véran. Bien que produit dit essentiel, elle ne peut pas ouvrir son magasin.
« J’ai choisi un savon charbon végétal parce que c’est le préféré des hommes et un autre au Mojito comme un cocktail sous la douche ! » Elodie Milhem a posté ce mercredi 28 avril son petit paquet aux bonnes odeurs. Direction Matignon comme une centaines d’autres colis partis de savonneries artisanales. Les savonniers demandent au Premier ministre de "lever l'interdiction de vente directe que subissent les savonneries de France sur les marchés locaux et dans leurs espaces de vente". Elodie Milhem a créé la société Hello my Bio pour concevoir des cosmétiques bio à Mathay, près de Montbéliard.
Après les petites culottes des boutiques des lingeries fermées, le Premier ministre reçoit depuis le début de la semaine des savons.
Une idée du collectif des Savonniers Mobilisés qui dénonce, depuis le premier confinement, ce qu’il considère comme « des mesures de restriction incompréhensibles ». Le savon est bien considéré comme un bien essentiel, les savonniers peuvent le fabriquer, mais ils ne peuvent pas ouvrir leurs boutiques pour le vendre. Un millier de savonniers artisanaux adhère à ce collectif.
Notre activité est classée dans la catégorie dans les produits d’hygiène, eux-mêmes inclus dans les cosmétiques. Un code APE ((activité principale exercée) qui entre dans la catégorie des produits non essentiels.
Un paradoxe d’autant plus difficile à admettre pour ces artisans car les grandes surfaces et les pharmacies peuvent continuer d’en vendre.
Une décision qui laisse tout un corps de métier dans l’impasse, contraint au seul système de Click&Collect ».
Dans l’une des artères commerçantes de Besançon, Sylvie Perraud, la gérante de la franchise « La maison du savon de Marseille » a laissé entrouverte sa porte, avec toutes les précautions nécessaires. Elle vend des savons à ses habitués, mais les ventes ne décollent pas alors que nous n'avons jamais autant lavé nos mains.
Difficile d’acheter un savon sans entrer dans la boutique pour le sentir, voir tous les assortiments, faire son choix…
Les savonniers artisanaux comme Elodie Milhem continuent leur activité de production dans leurs laboratoires puisqu’ils sont autorisés à produire ce produit déclaré comme essentiel. Ils organisent les ventes en ligne mais ils n’attendent qu’une chose : pouvoir retourner sur les marchés locaux et ouvrir leurs boutiques pour que leurs clients maintiennent leur geste barrière... en beauté.