Montbéliard : l'athlète Ophélie Claude-Boxberger condamnée à deux ans de suspension pour dopage

L'athlète du MBA (Montbéliard Belfort Athlétisme) Ophélie Claude-Boxberger été sanctionnée de deux ans de suspension suite à un contrôle positif à l’EPO survenu le 18 septembre 2019 juste avant les Mondiaux de Doha.

Une sanction prononcée par la commission des sanctions de l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD).  Le 15 mars dernier,  la championne montbéliardaise avait été auditionnée par la commission des sanctions de l’AFLD à Paris. Suite à cette audition, l’AFLD réclamait jusqu’à huit ans de suspension. La spécialiste du demi-fond, âgée de 32 ans, avait clamé son innocence et plaidé pour sa relaxe, accusant son ex-beau-père et assistant, Alain Flaccus, de lui avoir injecté de l'EPO à son insu.

Ophélie Claude-Boxberger est donc "soulagée" de n'avoir que deux ans de suspension. 

Pour moi, cela aurait été compliqué d'avoir une relaxe. Avec les JO de Tokyo, c'était difficile d'être prête.

Ophélie Claude-Boxberger

En fait, Ophélie Claude-Boxberger était déjà suspendue de façon provisoire depuis novembre 2019. Finalement, sa suspension pourrait donc s'arrêter en novembre 2021. 

Cela va me permettre de me reconcentrer sur ma carrière et mes objectifs. Je vise les championnats du monde en salle de 2022

Ophélie Claude-Boxberger

 

 

Le président du club d'Athlétisme MBA, Jean-François Mignot, est "satisfait" de cette décision. "Il était impossible qu'elle ne soit pas condamnée. La commission des sanctions a dû reconnaître une certaine franchise dans sa démarche.

J'ai toujours assuré Ophélie de mon soutien personnel. J'étais inquiet car c'était un dossier difficile à défendre de sa part mais sa ténacité a payé. Elle a été entendue.

Jean-François Mignot, Président du MBA

Deux ans de suspension, explique le président, c'est souvent ce que les athlètes peuvent avoir comme sanctions quand ils sont absents à trois contrôles surprises de l'AFLD. Le Président est certain que la championne va pouvoir continuer son entraînement avec en ligne de mire les JO de Paris de 2023. Avec pourquoi pas l'épreuve du Marathon.

Quant au fond de cette condamnation pour dopage, l'athlète reconnait une erreur :

Dans le code du sport, on est responsable de tout ce que l'on introduit dans son corps. Moi, j'ai fait l'erreur de réintégrer Alain Flaccus dans mon entourage

Ophélie Claude-Boxberger

La championne de France en salle n'a pas encore décidé si elle ferait appel ou pas de cette suspension. Ce matin du 7 avril, elle n'avait pas encore reçu le document officiel. Elle regrette que la commission des sanctions se soit appuyée sur une seule expertise sans avoir demandé une contre-expertise. Ses avocats avaient plaidé la relaxe. Pour M°Lobier-Tupin, deux ans "c'est toujours trop pour cette athlète qui voit les JO de Tokyo lui passer sous le nez". Et de rappeler qu'Ophélie Claude Boxberger a toujours nié toute responsabilité dans cette injection d'EPO. "Elle est droite dans ses bottes" affirme l'avocate. 

Si l'athlète et ses conseils décident de présenter un recours, il faudra le présenter devant le Conseil d'Etat. 

Une affaire complexe, dans un contexte familial compliqué.

Le contrôle positif de l’athlète à l’EPO, effectué le 18 septembre 2019, avait basculé dans la rubrique fait-divers lorsque son ex-beau-père, Alain Flaccus, s'est accusé de lui avoir lui-même inoculé la substance dopante à son insu, lors d'un stage préparatoire aux Mondiaux de Doha, à Font-Romeu. 

L'affaire s'est épaissie un peu plus encore après le revirement de l'intéressé, qui s'est dit au final innocent après avoir multiplié les versions, sans que celle de l'athlète, suspendue depuis le 4 novembre 2019, n'ait elle bougé d'un millimètre.

Qui dit vrai ? La spécialiste du 3000 m steeple et quintuple championne de France a en tous les cas répondu à toutes les questions de la commission, tout en tentant d'apporter des éléments de réponse sur sa relation très "compliquée" avec Alain Flaccus, contre qui elle a porté plainte en octobre pour "viol aggravé" pour des faits commis alors qu'elle était mineure.

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