Athlétisme : Ophélie Claude-Boxberger maintient sa version d’un dopage à son insu pour son ex beau-père

Ophélie Claude-Boxberger, spécialiste du demi-fond et contrôlée positive à l'EPO en septembre 2019, a été entendue lundi 15 mars par la commission des sanctions de l’agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

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La décision de l’AFLD sera rendue dans deux à trois semaines. L’affaire Boxberger dure depuis septembre 2019. L’athlète est pour l’instant suspendue à titre provisoire de toutes compétitions. Une affaire complexe, dans un contexte familial compliqué.

L’athlète de l’équipe de France contrôlée positive à l’EPO en septembre 2019 à Doha

Le contrôle positif de l’athlète à l’EPO, effectué le 18 septembre 2019, a basculé dans la rubrique fait-divers lorsque son ex-beau-père, Alain Flaccus, s'est accusé de lui avoir lui-même inoculé la substance dopante à son insu, lors d'un stage préparatoire aux Mondiaux de Doha, à Font-Romeu. 

Ophélie Boxberger ou Alain Flaccus, qui dit la vérité ? 

L'affaire s'est épaissie un peu plus encore après le revirement de l'intéressé, qui s'est dit au final innocent après avoir multiplié les versions, sans que celle de l'athlète, suspendue depuis le 4 novembre 2019, n'ait elle bougé d'un millimètre.

Qui dit vrai ? La spécialiste du 3000 m steeple et quintuple championne de France a en tous les cas répondu à toutes les questions de la commission, tout en tentant d'apporter des éléments de réponse sur sa relation très "compliquée" avec Alain Flaccus, contre qui elle a porté plainte en octobre pour "viol aggravé" pour des faits commis alors qu'elle était mineure.

Ophélie Boxberger en couple à Doha avec le médecin de l’équipe de France

"C'est vrai que c'est compliqué. J'ai accepté qu'il revienne dans ma vie. A Font-Romeu, il y avait une ambiance tendue, il ne supportait pas ma relation avec Jean-Michel Serra (à l'époque médecin de l'équipe de France d'athlétisme, ndlr)", a-t-elle raconté. Des "insultes", des vêtements parfois déchirés, "des menaces de partir", ont émaillé ce stage, a raconté l'athlète, qui partageait son appartement avec son ex-beau-père."Pourquoi être restée dans ces conditions?", demande à l'athlète l'une des membres de la commission des sanctions. "J'avais besoin" de ses soins, répond-elle, évoquant de multiples blessures dont elle souffrait lors de ce stage.  

Une injection lors d’un massage durant lequel l’athlète se serait endormie

Selon les premiers aveux d'Alain Flaccus, l'injection d'EPO aurait été inoculée à Ophélie Claude-Boxberger lors d'un massage le 12 septembre 2019. "Je me suis endormie, j'ai somnolé pendant le massage et je me suis réveillée parce qu'il me faisait mal. C'est pour ça que je lui ai demandé de montrer ses mains", a de nouveau raconté la jeune femme”.

Le scénario d'une seule injection "exclu" 

La version d’Ophélie Claude-Boxberger ne semble pas convaincre pour l’instant  l'AFLD ni le professeur ayant réalisé une expertise à la demande de l'agence.

L'un des prélèvements effectué sur l'athlète à Doha par l'AIU, (Athletism Integrity unit) le 23 septembre 2019, soit cinq jours après le contrôle positif, a "décelé des traces d'EPO", selon le professeur Martial Saugy. "Pour moi, il est clairement exclu" que ces traces puissent être "expliquées par une seule injection le 12 septembre", a résumé cet ancien directeur de laboratoire antidopage de Lausanne.  Une phrase lourde de sens, impliquant logiquement un protocole de dopage. 

L’audition d'Alain Flaccus principal personnage de cette affaire rocambolesque a été réalisée lundi à huis clos sans que les journalistes y aient accès.

 

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