Journée importante pour PSA ce mercredi 24 avril : le groupe annonce un chiffre d'affaires en baisse, Philippe Varin explique sa politique aux actionnaires, Aulnay pourrait fermer dès cette année et des négociations sur la compétitivité pourraient être lancées !
Le groupe PSA vit une journée importante, ses actionnaires et ses salariés également. Annonce de la direction, réactions syndicales et déjà influence sur le cours PSA à la Bourse.
De mauvais chiffres
Aujourd'hui, Philippe Varin, le PDG du groupe, a réuni les actionnaires pour leur communiquer des chiffres et les informer de sa politique. Environ 200 personnes sont rassemblées devant le siège parisien de PSA, à l'appel de la CGT, pour dénoncer d'ores et déjà "les décisions
scandaleuses et révoltantes" qui devraient être prises aujourd'hui. .
Les premières données communiquées ne sont pas bonnes pour le premier trimestre de 2013. Le chiffre d'affaires est en baisse : 13,03 milliards d'euros, soit une baisse de 6,5 %, de 10 % rien que pour le secteur automobile.
L'usine d'Aulnay fermée dès cette année ?
La grève qui paralyse le site PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, "pourrait nous obliger" à le fermer dès cette année, a déclaré ce matin le directeur financier du constructeur automobile français, Jean-Baptiste de Chatillon.
"Je ne peux pas vous dire aujourd'hui quand cela se produirait mais ceci ne poserait pas de problème" car "PSA est en train de faire basculer la production de la Citroën C3, faite à Aulnay, sur le site voisin de Poissy, dans les Yvelines", a-t-il ajouté.
Dans l'après-midi, le groupe a démenti les propos de son directeur financier, disant que la fermeture d'Aulnay était toujours envisagée pour 2014.
La réaction de la CGT a été immédiate.
Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site PSA d'Aulnay, a affirmé que les salariés "ne marchaient pas au chantage", après cette annonce. "C'est le chantage habituel des patrons", a réagi Philippe Julien, secrétaire général de la CGT du site, moteur de la grève qui paralyse l'usine depuis plus
de trois mois. La perte de production a été évaluée à plus de 14.000 voitures par la direction.
Vers des accords de compétitivité ?
Compte tenu d'une situation difficile sur le marché européen, de nouvelles mesures opérationnelles doivent être envisagées. Et le quotidien "Le Monde" cite Jean-Baptiste de Chatillon : "Les mesures opérationnelles que nous sommes en train d'étudier, c'est le lancement de négociations (...) sur la compétitivité du groupe". Un accord sur la compétitivité a été signé chez l'autre constructeur automobile français, Renault, le mois dernier. Cet accord prévoit un gel des salaires, un allongement du temps de travail, mais aussi une baisse des effectifs via les départs naturels. En échange, le groupe a promis de ne pas fermer de site en France d'ici à 2016 et d'allouer aux usines françaises des volumes de production supplémentaires.
Bonne réaction de la bourse de Paris
Dès ce matin, la bourse de Paris a très bien réagi à ces différentes annonces. Le titre PSA a bondi pour augmenter jusqu'à 10 % avant de redescendre un peu dans la matinée ...
(Avec AFP)
