Un appel à la grève est lancé par l’intersyndicale d’Alstom France pour ce mardi 7 février 2023. Il sera suivi à Belfort et à Ornans dans le Doubs. À Belfort, un rassemblement aura lieu à 9 h 30 à la Porte des Trois Chênes.
Les tracts passent de main en main depuis ce lundi 6 février au matin dans les usines de la multinationale Alstom en Franche-Comté. Les différents syndicats de l’entreprise spécialisée dans les transports ferroviaires appellent à une journée de grève complète ce mardi 7 février 2023.
“On demande à chacun, sur tous les sites d’Alstom France, de ne pas venir au travail de la journée, explique Gérard-Louis Thomas, délégué CFE-CGC d’Alstom à Ornans, comme ça, on pourra savoir exactement le nombre de grévistes”.
L’objectif de cette mobilisation est double. D’une part, et les salariés d’Alstom ne seront pas les seuls dans la région, il s’agit de protester contre la réforme des retraites, dévoilée le 10 janvier 2022 par Élisabeth Borne, Première ministre.
4%, une augmentation jugée insuffisante
La seconde revendication porte sur la dernière réunion de négociation annuelle obligatoire sur les salaires, qui s’est tenue jeudi 2 février 2023. L’augmentation de 4 % proposée aux termes des négociations est jugée insuffisante pour les syndicats, qui appellent les salariés à manifester leur mécontentement.
Eddie Cardot, délégué CGT à Alstom Belfort, dénonce “une proposition indécente de la part de la direction”. “D’autant plus qu'Alstom est un groupe qui se porte bien”, complète-t-il.
“Elles n’ont de négociations que le nom”, commente André Fages, délégué CFE-CGC à Alstom Belfort, désabusé.
Gérard-Louis Thomas, délégué CFE-CGC d’Alstom à Ornans complète : “Ce n’est pas du tout satisfaisant eu égard de l’inflation et du salaire que nos dirigeants se versent”. Il dénonce un mauvais partage des richesses au sein de l’entreprise.
La CGT (Confédération Générale du Travail), la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres) et FO (Force Ouvrière) appellent ainsi à “une mobilisation forte et massive”.
André Fages, délégué CFE-CGC à Alstom Belfort, détaille les revendications : 10 % d’augmentation générale pour toutes les catégories professionnelles.
À Belfort, un rassemblement aura lieu à 9 h 30 porte des Trois Chênes, devant l’entreprise, en présence des salariés grévistes de General Electric. Une retraite au flambeau contre la réforme des retraites se déroulera également à Belfort, à 18 h, au Parking Arsenal.
Une deuxième réunion de négociation sur les salaires des employés d’Alstom se tiendra mercredi 8 février prochain, au lendemain de la mobilisation.