Ce n'est pas une habitude mais à cause de la crise sanitaire, la production a pris du retard. Résultat : les salariés de PSA Sochaux devront travailler entre Noël et Jour de l'an. Les 3008 et 5008 sont très demandées.
Le site fabriquera des véhicules chaque matin, du 28 au 30 décembre, sur la ligne de montage des Peugeot 3008 et 5008 et de l'Opel Grandland X, a annoncé la direction ce vendredi 11 décembre dans un communiqué interne. La production sera assurée par 700 salariés, volontaires, a précisé le porte-parole du site. Ils recevront une prime de 75 euros au total et pourront ajouter trois jours dans leur compteur de congés, a-t-il ajouté.
L'usine emploie 7.300 salariés permanents
Le supplément d'activité représentera 1.200 véhicules, a annoncé la direction, soit 400 par jour, ce qui équivaut à près d'un quart de la cadence normale actuelle du site (1.700 voitures quotidiennes). Il permettra de répondre à la "forte demande" de modèles 3008 et 5008, en rattrapant une partie de la production perdue du fait des conséquences de la crise sanitaire, a souligné le porte-parole. Le site n'avait travaillé entre les fêtes de fin d'année qu'une seule fois auparavant dans son histoire, l'an dernier, a rappelé le porte-parole.
Il sera le seul de PSA en France à rester ouvert pendant cette période pour la production de véhicules, a indiqué une porte-parole du constructeur.
Les syndicats jugent ces primes insuffisantes
L'usine avait été arrêtée pendant le premier confinement au printemps dernier. Elle est revenue progressivement à son activité normale à partir de la mi-août en reconstituant ses équipes de travail, à l'exception de l'équipe de week-end dont le redémarrage, prévu début novembre, a été reporté après l'annonce du reconfinement.
Les syndicats FO et CGT du site ont critiqué le montant de la prime, qu'ils estiment insuffisant. Selon Eric Peultier, le responsable FO, la recherche de volontaires se heurte à "quelques difficultés et serait plus facile si la prime était plus importante". M. Peultier a fait état aussi de "pressions de la direction" pour inciter les salariés à venir travailler.