Sochaux : « il faut accompagner l’inflation et redonner du pouvoir d’achat aux salariés », les négociations salariales s’amorcent chez Stellantis

Plus de 40 000 salariés attendent les résultats des négociations salariales, qui doivent être annoncées ce mercredi 23 février. À quelques heures de la décision finale, trois syndicats détaillent leurs attentes.

Malgré la pandémie et la pénurie des semi-conducteurs, Stellantis a signé une belle année 2021. Au premier semestre, le groupe a annoncé près de six milliards d’euros de bénéfice net et s’est démarqué en Europe. La Peugeot 208 a été la voiture la plus vendue en 2021, et la marque du groupe Stellantis s’est hissée en tête des ventes devant Renault.

Autant de bonnes nouvelles qui laissent présager des revalorisations salariales à leur hauteur. C’est en tout cas ce qu’espèrent les syndicats à l’usine de Sochaux. La dernière salve de négociations a lieu ce mercredi 23 février.

Des augmentations calculées en fonction de l'inflation

« Si la direction nous donne satisfaction, cela peut aller très vite », rit Eric Peultier. Le délégué syndical FO table sur 2,8% minimum d’augmentations générales, ce qui correspond au montant de l’inflation. « Bien évidemment, il s’agit vraiment du minimum et nos attentes correspondraient plutôt à 4% en comptant les augmentations individuelles, pour tout le monde, que ce soient les ouvriers, les techniciens ou les cadres », indique-t-il. Eric Peultier précise aussi que la prime de transport devrait être revalorisée : « avec la suppression des bus, et l’augmentation des prix du carburant, ce sont les salariés qui payent le surcoût, et ce n’est pas normal ».

« Nous demandons une enveloppe de 3,8% minimum pour les augmentations générales et individuelles, c’est-à-dire un taux qui est à 1% au-dessus de l’inflation », précise Benoît Vernier. Le délégué syndical CFDT explique qu’il s’agit d’ « accompagner l’inflation et de redonner du pouvoir d’achat aux salariés ». Mais il espère tout de même obtenir plus au vu des « excellents résultats du groupe ». « L’idéal serait quand même 4,5% », lance-t-il. Benoît Vernier insiste aussi sur la nécessité d’obtenir un talon : une somme minimum accorde aux plus bas salaires.

86 euros par voiture

Il n’est pas question de pourcentage pour la CGT, mais d’une somme. « 400 euros nets d’augmentation, voilà ce qu’il manque à certains salariés pour finir le mois, et c’est ce que nous demandons », affirme Jérôme Boussard. Le délégué CGT évoque une consultation des salariés sur laquelle le syndicat fonde ses revendications. « Ce n’est pas utopique de demander 400 euros nets par mois pour tous les salariés. Si on les compare à toutes les Peugeot 308 vendues, cette augmentation ne représenterait que 86 euros par voiture ». Le modèle proposé à 24 800 euros s’est écoulé à 4,5 millions d’exemplaires.

Les trois syndicats semblent avoir bon espoir que les négociations aboutissent, au vu des résultats de Stellantis. FO précise qu’ils « se réserv[ent] le droit de mener des actions, déjà prêtes dans nos cartons », si les annonces de revalorisations salariales se révèlent insuffisantes.

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