Faute de semi-conducteurs l’usine Stellantis de Sochaux (Doubs) ainsi que certains de ses sous-traitants sont à l’arrêt forcé depuis le 14 juin et au moins jusqu'au 1er juillet. En cause, la crise sanitaire qui sévit de nouveau dans les pays asiatiques.
A l'usine de Sochaux, deux modèles phares de Peugeot, la 3008 et la 5008 ne sont plus produits depuis le 14 juin. « L’arrêt de ces deux chaînes de montage impacte plus de 3000 salariés Stellantis et plus de 900 intérimaires », explique Éric Peultier, délégué Syndical FO.
12.000 voitures non produites
Au total, ce sont 40 séances de travail qui seront perdues à Sochaux, soit 12.000 véhicules non produits faute de ces composants électroniques dont l'approvisionnement est perturbé depuis près de deux ans depuis la crise sanitaire du Covid-19.
"Nous sommes encore soumis à la crise des semi-conducteurs qui impacte depuis des mois l'industrie automobile", indique une porte-parole de l'usine du Doubs. "Chaque jour les équipes de Sochaux et les équipes centrales sont mobilisées et se battent pour minimiser les impacts de la crise et obtenir des pièces."
Un accord pour limiter la casse des salaires
La perte de salaire est limitée grâce à l’accord d'activité partielle de longue durée (APLD). Ce dispositif spécifique est destiné à assurer le maintien de l'emploi dans des entreprises confrontées à une réduction d'activité durable du fait de la conjoncture. Dans le cadre de cet accord les salariés sont rémunérés à hauteur de 84% net.
Si la perte de salaire n’est que partielle, c’est un coup dur pour les salariés dans un contexte où le coût de la vie ne fait qu’augmenter.
Éric Peultier, délégué Syndical FO
"C'est l'inquiétude qui demeure, car il n'y a pas de perspectives", estime de son côté Benoît Vernier, de la CFDT.
A quand la relocalisation de la production ?
Au sein de FO, on voudrait voir enlever une option sur les véhicules 3008 et 5008 pour continuer à assurer la production et les ventes.
L’autre solution avancée par le syndicat FO serait de ramener la production des pièces en France ou en Europe. L’idée est « d’éviter d’être dépendant des pays lointain comme pendant les périodes de pandémie », souligne Éric Peultier.
Les syndicats réclament aujourd’hui de la part de la direction et du gouvernement des solutions pérennes afin que la production des voitures ne dépende plus des pays asiatiques.
L'usine Stellantis de Rennes devait être mise à l'arrêt elle aussi, mercredi 22 juin au soir.