Depuis vendredi 10 octobre, la jeune fille de 15 ans n'a plus donné de nouvelles. La gendarmerie a ouvert une enquête pour disparition inquiétante de mineur. L'adolescente avait déjà été repérée par les autorités pour avoir été en contact avec des jihadistes, via les réseaux sociaux.
Elle aura 16 ans en décembre prochain. Où sera-t-elle à ce moment là ? Nul, ne le sait... Les gendarmes ont ouvert une enquête pour disparition inquiétante la semaine dernière, dès qu'ils ont été prévenus par les parents. La jeune fille était surveillée de près depuis plusieurs mois déjà. Sa radicalisation a été décelée dès le mois de mai.
Une radicalisation qui date de plusieurs mois
À l'époque, les parents constatent que leur fille est en contact avec des jihadistes via les réseaux sociaux. Après avoir alerté les autorités celle-ci est étroitement surveillée et des mesures d'investigations éducatives sont mises en place. Un éducateur suit l'adolescente et la famille. La jeune fille promet alors d'abandonner son projet de partir faire le jihad. Ses parents demandent quand même une interdiction de sortie du territoire.Elle fugue le vendredi 10 octobre
Ce vendredi 10 octobre, elle part au lycée comme d'habitude. En précisant qu'elle ne rentrera pas pour le déjeuner. Ni pour le dîner d'ailleurs puisqu'elle dormira chez une copine. Mais le samedi matin, elle ne rentre pas. Quelques coups de fil permettent de savoir rapidement qu'elle n'a été ni à l'école ni chez la copine. Aussitôt saisi, le parquet ouvre une enquête pour disparition inquiétante de mineur.Cela fait 7 jours maintenant que l'adolescente a disparu de Bethoncourt, où elle habitait avec sa famille. Pour le moment, personne n'est sûr de l'endroit où elle se trouve. Les autorités l'ont géolocalisée le jour de sa fugue dans le Haut-Rhin. La famille pense qu'elle s'est envolée pour la Turquie sous une fausse identité. Selon les parents elle aurait été utilisé le passeport de sa soeur aînée, majeure. Elle aurait été vue là bas par une équipe de journalistes français, près de la frontière syrienne. Une hypothèse plausible pour Thérèse Brunissot, Procureure de la République de Montbéliard.
Aujourd'hui, la Procureure, constate avec une certaine amertume que: "tout a été fait pour la protéger. Elle a réussi à tout déjouer".
L'enquête, actuellement en cours, est menée par la brigade de gendarmerie du Doubs.