Sombacour, commune du Haut-Doubs espère réunir 245.000 euros pour sécuriser le site du chemin de croix et rénover les sculptures de ce monument rare en France, datant de la fin du 19ᵉ siècle.
Impossible de ne pas le voir. Quand le voyageur arrive à Sombacour, son regard est irrésistiblement attiré par ce long chemin de croix, dont la raideur de la pente devait courber les corps entreprenant l’ascension, sans doute pour encourager les fidèles à plus de droiture.
Le Mont-calvaire de Sombacour est un monument très rare en France. Il est classé aux monuments historiques. Il fut érigé à la fin du 19ᵉ siècle. Il est composé de 13 oratoires. Les croix en bois au départ n’ont pas résisté au temps et ont vite été remplacées par des sculptures gothiques réalisées par des artisans de la vallée de la Loue, les frères Guillin de Mouthier-Haute-Pierre.
Les oratoires sont disposés le long d'un chemin en lacet qui conduit au pied de l'oratoire de la vierge, lui-même dominé par une grande croix en bois.
De la pierre, des roches sur une pente raide, le calvaire a été soumis aux épreuves du climat, et de la météo. Il ne résiste plus et menace de s’effondrer, notamment sur la route départementale située en dessous. La mairie a placé des étais pour sécuriser le site, mais cela ne suffit pas. Il faut consolider le site, et rénover les sculptures. Montant des travaux estimés : 245 000 euros.
À dos d’âne ou en hélicoptère
Le budget est conséquent, mais la physionomie du site l’impose. Il est impératif de rénover les murets de soutènement en pierres sèches du cheminement. Et, pas question de grimper sur ce chemin de croix en tracteur, ou autre engin mécanique. Le matériel devrait être acheminé "à dos d’âne, ou par hélicoptère, on n’en sait rien encore", comme l’explique le premier adjoint de la mairie, Ahmed Kallal au micro de notre journaliste Marine Candel. L'élu insiste sur l’importance de la mise en sécurité du site.
La municipalité de Sombacour espère recevoir des subventions à hauteur de 80% de son projet. Elle a lancé une cagnotte auprès des habitants de la commune, car comme le souligne le premier édile, Frédéric Toubin, "j’y suis très attaché et la population y est très attachée parce que ce site est symbolique, d’un point de vue religieux, mais aussi paysager". La fondation du patrimoine l’a inscrit sur son site et espère financer 25.000 euros des travaux. Le Club Mécènes du Patrimoine du Doubs s’est déjà engagé à verser 13.000 euros. La mairie espère également des financements de la part des collectivités.