Les habitants de Bourgogne-Franche-Comté sont incités par l’État à signaler l'éventuelle présence du scarabée japonais. Ce nuisible détruit le maïs, la vigne, les pommiers et bien d’autres végétaux. Un réseau de surveillance a été mis en place dans le Doubs, le Territoire-de-Belfort, la Haute-Saône, la Côte-d'Or et la Saône-et-Loire.
Il a beau avoir un joli nom, sa voracité inquiète particulièrement les services de l’État dans l’est de la France. Le Popillia Japonica, appelé communément scarabée japonais, est présent en Italie depuis 2014 et il a commencé à faire des ravages en Suisse à partir de 2017.
“Le 20 juin dernier, précise la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté, une population de scarabées japonais (Popillia Japonica) a été détectée, en Suisse, dans un piège situé à la frontière entre les cantons de Bâle-Campagne et de Bâle-Ville. Dans le cadre de la surveillance mise en place par les autorités helvétiques, un second foyer a été découvert à 3, 5 km de la frontière française”.
Nos confrères du Grand Est ont pu constater la rapidité de la réaction des autorités suisses lorsqu’elles ont découvert près de Bâle ces redoutables scarabées. Les larves du scarabée japonais s'attaquent aux racines du gazon comme à celles du maïs, les adultes dévorent les feuilles des arbres fruitiers et de la vigne.
Le scarabée japonais s'attaque à plus de 300 espèces de plantes alimentaires, forestières ou encore ornementales parmi lesquelles la vigne, les arbres fruitiers et les gazons, le maïs...
Préfecture de Bourgogne-Franche-Comté
Compte tenu des ravages attribués à ce coléoptère, la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté préfère anticiper en demandant aux habitants de la région de signaler la présence du scarabée japonais dans leur jardin, leur potager, les espaces verts de leur ville ou à la campagne.
Plus de 30 points de surveillance en BFC
Depuis 2021, année où les premiers scarabées ont été capturés à Bâle en Suisse, “un plan de surveillance renforcée par piégeage" a été déployé dans les quatre départements de Franche-Comté, la Côte d’Or et la Saône-et-Loire. Plus de trente pièges sont posés dans ces départements.
Ces pièges sont placés le long des axes routiers, des aéroports ou des voies ferrées assurant les liaisons entre l’Italie, la Suisse et le nord de l’Europe. Ce scarabée est originaire d’Asie. Il s’est déployé d’abord aux États-Unis puis il est arrivé en Europe. Les Québécois sont particulièrement confrontés cet été à la prolifération des scarabées japonais.
En fait, les spécialistes ont remarqué que la présence de ce petit coléoptère évoluait de pays en pays par le biais des transports. “Les larves, détaille la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté, peuvent être transportées par la terre entourant les racines des végétaux destinés à être remis en culture”.
Comment reconnaître le scarabée japonais ?
Ne vous fiez pas aux apparences. Ce scarabée est minuscule, pas plus grand qu’une pièce d’un centime d’euros.
C'est son élégance qui permet de ne pas le confondre avec le hanneton des jardins, il faut observer des “touffes de soies blanches sur le pourtour de l’abdomen”.
Comment se débarrasser du scarabée japonais ?
Même si aucun scarabée japonais a été pour le moment repéré en France, la préfecture insiste sur l’importance de la surveillance et “la sensibilisation des populations afin de contrer très rapidement les foyers”. Pour s’en débarrasser, il faut compter sur “les prédateurs naturels ou les insecticides”.
Comment signaler la présence du scarabée japonais ?
Vous pouvez directement écrire au service spécialisé de l’État : alerte-vegetaux-sral.draaf-bourgogne-franche-comté@agriculture.gouv.fr ou compléter un formulaire en ligne : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/declaration-de-capture-ou-d-observation-d-un-scara ou encore de téléphoner au 03.39.59.40.95 aux heures de bureau.
La préfecture demande de lui envoyer si possible des photos de cette petite bête qui pourrait faire de grands dégâts si elle arrivait en France.