"Être parent, ça s'apprend",grâce à des groupes de parole gratuits lancés en Bourgogne-Franche-Comté

Le réseau des puéricultrices de Bourgogne-Franche-Comté et les UDAF de Côte-d’Or, du Doubs et de Saône-et-Loire lancent ce week-end les « cercles de parents ». Ces groupes proposent, gratuitement, de prendre du temps pour soi et d'échanger sur des thèmes comme le sommeil ou l’alimentation des bébés.

Les 1000 premiers jours sont ceux où tout commence. Cette campagne initiée par le secrétariat d’état chargé de l'Enfance et des Familles propose un site internet et une application à destination des jeunes parents.

En Bourgogne-Franche-Comté, le projet « cercles de parents » fait partie des 190 ayant reçu le label du ministère. Il propose trois séances gratuites de soutien, sur des thèmes déterminés par les participants, papas et mamans. Les premières ont lieu ce week-end à Dijon, Besançon et Chalon-sur-Saône.

Un besoin d’échanger 

Dès l’annonce de la création de ces rendez-vous, Elodie Emo, infirmière puéricultrice et cheffe de projet a reçu des dizaines d’appels de mamans qui ressentent le besoin de parler après la naissance de leur bébé, les premiers rendez-vous de janvier et février sont déjà presque complets. « Il n’y a pas de parents parfaits. Entre la théorie et la réalité, ce n’est pas pareil. Les podcasts, les réseaux sociaux, ça peut aider, mais rien ne remplace les vrais échanges ». Ces groupes se réuniront en petit comité de 3 ou 4 familles.  

2 heures pour soi  

Parmi les premières inscrites, une maman célibataire qui a « besoin d’une soupape » pour ne pas craquer. D’autres s’interrogent sur les généralités entendues, du genre « pas d’écran avant trois ans » ou « pas de fessée ». Beaucoup de questions sont liées aussi au sommeil, à l’alimentation, l’accompagnement de l’allaitement ou à la gestion de ses émotions.

« Il faut admettre qu’il y avait jusqu’alors une certaine fierté à taire ces questionnements » estime Elodie Emo. Cofondatrice de « myjollyfamily » qui propose des consultations payantes, elle se réjouit de la prise en charge par l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, de trois séances de deux heures gratuites, réparties dans les deux premières années, quand les parents en ont besoin.

De nombreuses femmes sont victimes de dépression après une naissance, souvent autour des six semaines de bébé, mais les coups de blues peuvent revenir.  

Un complément à l’offre de soin  

Les « cercles de parents » ne se substituent pas aux autres services existants comme les centres de PMI, la Protection Maternelle et Infantile, services publics gérés par les départements. Seulement 15% des familles y ont recours. « Les sages-femmes et les pédiatres savent écouter aussi, mais les consultations ne durent pas aussi longtemps. C’est parfois difficile de trouver le lieu où vider son sac et avouer que c’est dur d’être parent. Un sur deux estime ne pas être suffisamment soutenu, selon un récent rapport publié par le ministère des solidarités et de la santé ».

Pour d’autres moments de la vie difficiles à franchir, des structures existent comme la maison des adolescents de Dijon.  

Premiers rendez-vous à Dijon, Besançon et Chalon-sur-Saône  

Dijon inaugure les « cercles de parents » le samedi matin, sur rendez-vous. Ils auront lieu au sein de relais petite enfance, de cabinets de sages-femmes ou encore de maisons pluriprofessionnelles.

Pour prendre rendez-vous, vous pouvez contacter l’UDAF21, l’union départementale des associations familiales, qui porte le projet. Vous pouvez contacter directement Elodie Emo au 0698897462.

Si beaucoup de mamans se sont déjà manifestées, les papas sont bien évidemment eux aussi les bienvenus !

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