Pour les 50 ans de Mai 68, notre feuilleton est consacré à ces événements qui se sont déroulés dans toute la France… et en Bourgogne-Franche-Comté. Université, médias, entreprises… de nombreux secteurs ont été touchés.
Episode 1 : les étudiants
Sur le campus dijonnais, Mai 68 a débuté très tôt, dans la foulée de la contestation parisienne. Le mouvement a une revendication particulière : la possibilité pour les étudiants de rendre visite aux étudiantes dans les cités universitaires.
De leur côté, les professeurs se mobilisent également. Mais avec une autre revendication : ils ne supportent plus le mandarinat et le fonctionnement très hiérarchique de l’Université.
Étudiants et professeurs vont vite être rejoints par le monde du travail (industrie, services publics, grands magasins…).
Un reportage de Michel GILLOT, Christophe GAILLARD et Patrick JOUANIN avec
Jean-Paul Brenelin, ex étudiant gréviste en mai 68
Jean Bart, professeur à la Fac de Droit de Dijon en mai 68
Jean Vigreux , historien, auteur de Mai 68 en Bourgogne
Jean-Paul Brenelin, ex étudiant gréviste en mai 68
Episode 2 : l’usine Peugeot à Sochaux
Le 11 juin 1968, deux ouvriers de Peugeot Sochaux trouvaient la mort devant l'usine. 50 ans après, l'engagement syndical des salariés de l'usine automobile n'est plus vraiment le même.
Un reportage de Thierry CHAUFFOUR, Eric PROENÇA-PINA, Vincent GRANDEMANGE et Sophie RETHORE avec
Jean Cadet/Gilbert Marion, salariés de Peugeot en 1968
Damien Geoffroy, représentant CGT
Guy Miseré, représentant CFDT
Episode 3 : les médias
Comment les médias régionaux ont-ils traités les événements de Mai 68 en Bourgogne-Franche-Comté ? Nous nous intéressons à cette question dans cet épisode. Les images de ces événements à Dijon sont rarissimes : l’antenne bourguignonne de l’ORTF, créée pour relayer la voix de la France dans les régions, n’a pas été très obéissante : les salariés ont choisi de baisser le rideau.
Dans les journaux régionaux, comme aux Dépêches (classé au centre gauche, rival du Bien Public), certains journalistes ont particulièrement suivi cette actualité. C’est le cas de Charles Marques, jeune journaliste dijonnais. C’est à lui que l’on doit de nombreuses photos des événements.
Un reportage de Michel GILLOT, Christophe GAILLARD et Patrick JOUANIN avec
Eliane Lochot, directrice des Archives Municipales de Dijon
Jean Vigreux, historien, auteur de Mai 68 en Bourgogne
Jean-Paul Garnier, journaliste ORTF à Dijon en mai 68
Episode 4 : le monde agricole
Si les événements de Mai 68 ont bouleversé la France, ils n'ont pas été ressentis partout de la même manière. A Paris, les étudiants qui ont participé aux occupations d'amphithéâtres, aux manifestations et aux affrontements avec la police, ont vécu une révolution. Dans les usines, les ouvriers en grève contre le patronat et le capitalisme ont eux aussi vécu des moments historiques.
Dans les campagnes, les événements de Mai 68 ont paru bien loin du quotidien des paysans. On vous raconte, dans notre feuilleton mai 68, comment cela a été vécu par ceux qui vivaient à l'époque dans le Charollais, en Saône-et-Loire.
Un reportage de Damien BOUTILLET et Romy HO-A-CHUCK et Patrick JOUANIN, avec
Marcelle Bouchot, 22 ans en mai 1968
Jean Bouchot, 29 ans en mai 1968
Cécile Mariotte, Attachée de conservation - Archives départementales de, Saône-et-Loire
Christian Hamonic, 12 ans en mai 1968
Marie-Thérèse Le Buzulier, 25 ans en mai 1968
Episode 5 : Mai 1968 : Quand les ouvriers Comtois faisaient du cinéma
Ils avaient choisi de s'appeler Groupe Medvedkine, du nom d'un cinéaste soviétique qui allait à la rencontre des populations avec sa caméra. En mai 68, des ouvriers de Besançon et de Sochaux se sont mis à faire du cinéma et à se filmer au travail, au quotidien ou dans leurs luttes. Ils étaient des précurseurs et leur expérience reste unique en France. Ces ouvriers travaillaient à l'usine textile de la Rhodiacéta à Besançon où à l'usine Peugeot de Sochaux. Cette utopie d'un cinéma ouvrier a changé la vie de ceux qui ont porté ce projet.
Tout a commencé en février 67, avec la grande grève de l'usine textile Rhodiacéta. Le centre populaire de Palente les Orchamps à Besançon (CCPPO) fait appel au cinéaste Chris Marker. Il va venir filmer le conflit. Le cinéma devient militant, les ouvriers filment eux mêmes. L'expérience durera jusqu'en 1974
Un reportage de C.SCHULBAUM et JS MAURICE.avec
Henri Traforetti, Ancien de la Rhodia, ancien du groupe Medevedkine
Christian Tourneret, Trésorier - CCPPO
Et
Extrait "Rhodia 4/8", 1969
Groupe Medvedkine - CCPPO
Extrait "À bientôt j'espère" de Chris Marker et Mario Marret
1967/1968 - CCPPO
Extrait "Classe de lutte" 1968, groupe Medvedkine de Besançon - CCPPO
Coffret DVD Groupe Medvedkine
1968-1974 Les Mutine de Pangée
Episode 6 : comment les militants libertaires perçoivent-ils le mouvement 50 ans après ?
Embryonnaire avant 1968, la mouvance anarchiste dont Daniel Cohn-Bendit se revendiquait alors va se développer et se structurer après les événements de mai avec l'arrivée de nouveaux militants.
Ces libertaires qui militent notamment pour l'autogestion et la fin de l'état sont encore aujourd'hui peu nombreux mais très actifs dans les manifestations. Ils était jeunes en mai 68 en Franche Comté, Bruno, Marisa ou Sylvain animent avec d'autres une librairie anarchiste à Besançon "l'autodidacte". Au pays de Proudhon, les anarchistes ont pignon sur rue à Besancon avec cette librairie. Marisa est anarchiste italienne, déjà en 68 et elle le revendique toujours : Je ne pouvais pas être autre chose que moi, donc j'étais libertaire" explique-t-elle. Lire la suite
Avec
Michel Antony
Président du comité de vigilance pour le maintien des services publics de proximité
Avec Marisa, Bruno et Sylvain.
Reportage dans le Doubs. L.Ducrozet, C.Jeannin.