Ils sont libertaires. Ils étaient jeunes en 1968. Ils sont restés des militants. A Besançon (Doubs), ils ont accepté d'évoquer le souvenir du mouvement de 68.
Embryonnaire avant 1968, la mouvance anarchiste dont Daniel Cohn-Bendit se revendiquait alors va se développer et se structurer après les événements de mai avec l'arrivée de nouveaux militants.
Ces libertaires qui militent notamment pour l'autogestion et la fin de l'état sont encore aujourd'hui peu nombreux mais très actifs dans les manifestations. Ils était jeunes en mai 68 en Franche Comté, Bruno, Marisa ou Sylvain animent avec d'autres une librairie anarchiste à Besançon "l'autodidacte". Au pays de Proudhon, les anarchistes ont pignon sur rue à Besancon avec cette librairie. Marisa est anarchiste italienne, déjà en 68 et elle le revendique toujours : Je ne pouvais pas être autre chose que moi, donc j'étais libertaire" explique-t-elle.
Pour Michel Antony, historien spécialiste des utopies et de l'autogestion mais également ardent défenseur des service publics de proximité, la grande leçon c'est de garder de 1968, "cette liberté de penser, de critiquer, c'est l'essentiel" résume-t-il.
En mai 68, en grève ce lycéen avait pris le contrôle de son école. Aujourd'hui, il continue à se battre pour aider les migrants ou défendre les services publics dans son département la Haute-Saöne.