La justice chilienne a ajourné au 22 janvier l'audience pour examiner la demande d'extradition vers la France du jeune homme soupçonné d'être derrière la disparition d'une étudiante japonaise en 2016 à Besançon, a annoncé jeudi une source judiciaire.
Le service en charge des extraditions du parquet chilien "a demandé l'ajournement au mois de janvier de l'audience visant à examiner la demande d'extradition de Nicolas Zepeda", a déclaré cette source.
Initialement prévue le 12 décembre, elle aura donc lieu le 22 janvier à 14H00 locales (17H00 GMT). La demande d'extradition venue de France a été reçue mercredi par le parquet chilien. C'est le juge Jorge Dahm qui doit l'examiner.
Narumi Kurosaki, 21 ans, vivait sur le campus universitaire de Besançon. Elle a été vue pour la dernière fois le 4 décembre 2016. Son corps n'a jamais été retrouvé. Nicolas Zepeda était l'ancien amant de Narumi.
Le corps introuvable
Le procureur de la République à Besançon, Etienne Manteaux, avait annoncé le 10 octobre dernier que l'enquête sur cette affaire était "close" et que les "34 mois d'investigations" justifiaient "la demande d'extradition de Nicolas Zepeda pour qu'il comparaisse devant la cour d'assises de Besançon pour l'assassinat de Narumi Kurosaki".
D'après les investigations, Nicolas Zepeda s'était rendu début décembre 2016 à Besançon pour voir la jeune femme. Et le soir du 4 décembre, veille de sa disparition, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi. Cette nuit-là, a rapporté le procureur, plusieurs étudiants ont entendu "des hurlements de terreur, des cris", mais "personne n'a prévenu la police". Le corps de la jeune femme n'a jamais été retrouvé.