"Peine, incompréhension et colère", des parties civiles dans l'affaire de l'anesthésiste Frédéric Péchier ne cachent pas leur stupéfaction face à la décision du Juge des Libertés et de la Détention. Certaines l'ont fait savoir par la voix de leurs avocats, d'autres ont tenu conférence de presse.
Les parents de Teddy, 4 ans, victime de deux arrêts cardiaques lors d'une banale opération des amygdales à la Clinique Saint-Vincent, sont abasourdis. Comment imaginer libre celui qu'on soupçonne d'avoir délibérément empoisonné leur petit garçon ? Ce qui aurait pu le tuer... Leur avocat, Jean-Michel Vernier, se fait l'écho de leur colère : "Ils pensent que leur parole ne sert plus à rien..."
L'avocate d'une autre victime en 2009, Sylvia Serri, se dit plus partagée. Si elle ressent la même amertume que ses clients, elle dit aussi comprendre les motivations de la Juge des Libertés et de la Détention à maintenir Frédéric Péchier en liberté.
Des victimes constituées en association
Plusieurs proches de victimes d'actes d'empoisonnements à la clinique Saint-Vincent se sont rassemblées au sein de l'association "Avapolvi". Elles ont tenu une conférence de presse dans une brasserie de Besançon cet après-midi, pour expliquer leur désarroi face à ce maintien en liberté de Frédéric Péchier. Elles auraient souhaité le voir emprisonné au plus vite, tout en disant leur respect de la présomption d'innocence.