La vaccination "pourrait diminuer la circulation du virus et donc limiter la fermeture des écoles" dans un contexte de recrudescence de l'épidémie avec le variant Omicron, fait valoir la HAS.
La France prend le chemin de la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans. La Haute Autorité de Santé (HAS) a donné son feu vert ce lundi 20 novembre, "sans pour autant rendre cette vaccination obligatoire".
"La vaccination pourrait diminuer la circulation du virus et donc limiter la fermeture des écoles" dans un contexte de recrudescence de l'épidémie avec le variant Omicron, estime la HAS. Et même si son impact était dans un premier temps modeste selon des modélisations scientifiques, elle pourrait contribuer à "réduire la circulation du virus lors de vagues ultérieures".
L'autorité sanitaire se fonde aussi sur des données de pharmacovigilance "rassurantes en Israël et aux Etats-Unis". Dans ce dernier pays, 7 millions d'enfants ont déjà été vaccinés dont deux millions avec deux doses.
Quels sont les enfants déjà concernés ?
Mais la vaccination des enfants a déjà commencé. Elle concerne les enfants âgés de 5 à 11 ans qui présentent un risque de forme grave de la COVID-19 et pour tous ceux qui vivent dans l’entourage de personnes immuno-déprimées ou vulnérables, non protégées par la vaccination.
Sont concernés les enfants souffrant d'obésité, de diabète, de maladies neurologiques ou de cardiopathies congénitales (voir ici toute la liste des pathologies concernées).
Où faire vacciner les enfants ?
En Bourgogne-Franche-Comté, des créneaux de vaccination ont été ouverts mercredi dernier pour les enfants âgés de 5 à 11 ans qui répondent à ces critères bien précis. "De 2 à 6 centres de vaccination par département vont assurer la vaccination pédiatrique en Bourgogne-Franche-Comté", annonçait l'ARS la semaine dernière.
La vaccination est aussi possible en ville auprès des professionnels qui suivent les enfants ou dans les établissements de santé où des enfants sont pris en charge.
C'est le cas de l'Hôpital de Trévenans, entre Belfort et Montbéliard, qui prévoit une trentaine de créneaux de vaccination tous les mercredis pour les enfants vulnérables. "Les enfants qui se font vacciner étaient déjà pris en charge au sein de l'hôpital", explique à France 3 Fabien Heck, directeur des soins de l'hôpital. "Ils sont pris en charge par des professionnels du service de pédiatrie".
Selon lui, jusqu'à 1 700 enfants souffrant de comorbidités sont concernés par la vaccination dans les territoires de Belfort et de Montbéliard. Des enfants qui sont parfois "moins angoissés que certains adultes", glisse-t-on à l'Hôpital Nord-Franche Comté.
La vaccination des enfants, un sujet sensible
Mais les autorités vont devoir encore déployer des trésors d'ingéniosité pour convaincre. La vaccination continue en effet de susciter la méfiance de nombreux parents.
Selon une enquête de Santé publique France, plus de la moitié des parents se disent encore réticents à faire vacciner leur enfant dont l'âge est compris entre 5 et 11 ans. L'idée de vacciner une population beaucoup moins sujette aux formes graves de coronavirus suscite aussi le débat.