Le message du gouvernement est à l’optimisme avec la levée de certaines mesures sanitaires dès le 2 février. Dans le même temps, les 14 lits de l’unité Covid de l’hôpital de Dole (Jura) sont occupés. En cette fin janvier, le taux d’absentéisme augmente considérablement chez les soignants. Une difficulté supplémentaire pour faire face à cette 5ème vague à l’hôpital.
Entre le 23 janvier et le 30 janvier, 326 000 cas positifs ont été recensés par jour en moyenne en France. L’hôpital de Dole, à mi-chemin, entre le CHU de Dijon et de Besançon n’est pas le plus affecté de la région Bourgogne-Franche-Comté. Si aucun patient n’ y est en réanimation à cause du variant Omicron, les 14 lits de l’unité Covid de l’hôpital sont tous occupés depuis mi-décembre. Le taux d’absentéisme du personnel soignant continue d'augmenter à cause des contaminations.
Un décalage entre l’allégement des mesures par le gouvernement et la réalité à l’hôpital
« Le service est tout le temps rempli depuis un mois. On ne voit pas de diminution, au contraire » explique Maxime Gallet, médecin polyvalent du service Covid. Les patients admis dans ce service sont pour la majorité non vaccinés.
Les soignants ne sont pas épargnés par le variant Omicron. L’hôpital de Dole doit fait face à un taux d’absentéisme croissant de son personnel.
« Depuis une semaine, nous constatons une augmentation de cet absentéisme chez les professionnels de l’hôpital qui sont malades ou doivent garder leurs enfants eux-mêmes atteints par le covid » ajoute Marie-Ange Boichut, directrice des soins.
« L’état d’esprit aujourd’hui, c’est de l’usure et de la fatigue »
À ce problème d’absentéisme, s’ajoute l’épuisement physique et moral du personnel soignant, déjà très sollicité depuis le début de la crise. « On a une bonne équipe donc on arrive à s’en sortir. Mais l’état d’esprit aujourd’hui, c’est de l’usure et de la fatigue » confie Maxime Gallet, médecin polyvalent du service Covid.
Difficulté de recrutement du personnel soignant
La crise a également poussé des soignants à changer d’orientation professionnelle. Un problème auquel le directeur de l’hôpital de Dole est confronté depuis plusieurs mois. « Nous avons eu des départs dans les professions paramédicales de personnels qui se sentaient épuisés et ne trouvaient plus de sens à leur travail. » déplore, Gilles Chaffange, directeur de l’hôpital.
Pallier le manque de personnel restera une question cruciale dans les prochaines semaines. En effet, dans la région, le nombre de patients admis ne devrait pas diminuer avant la fin du mois de février.
En Bourgogne-Franche-Comté, au 30 janvier, 1285 personnes sont hospitalisées pour Covid soit 137 de plus que lors du dernier point de situation de l'ARS le 21 janvier. 131 personnes sont en réanimation pour des formes graves de covid, un chiffre stable par rapport à la semaine dernière.