Dans l’éducation, la grève contre la réforme des retraites s’annonce très suivie. Dans la région, de nombreuses écoles fermeront leurs portes.
Écoles primaires : quelle mobilisation ?
Concernant les écoles primaires, de la maternelle au CM2, les prévisions donnent dans le Doubs un taux de grévistes compris entre 60 et 70 %, selon le syndicat SNUI-pp-FSU. Dans ce département, au moins 103 écoles devraient être fermées lors de cette première journée d’appel à la grève.
À Besançon, une forte mobilisation du corps enseignant est à prévoir. Selon la mairie, toutes les écoles seront impactées par la grève. Sur les 410 classes de maternelles et d’élémentaires, 300 classes seront fermées. Des salariés du périscolaire (accueil du matin et soir, cantine) ont également annoncé qu’ils seraient grévistes. La mairie de la ville a communiqué un tableau précis des établissements concernés pour connaître les détails et savoir si un service minimum d'accueil est possible.
À Lons-le Saunier, dans cinq écoles de la ville (école élémentaire Paul Emile Victor, école maternelle Prévert, école maternelle Rousseau, école maternelle et élémentaire de Richebourg), tous les enseignants seront grévistes, mais un service minimum sera garanti par la ville pour accueillir les enfants. Dans les six autres écoles, 17 classes seront fermées.
À Belfort, au moins 5 écoles sur 14 seront fermées toute la journée. Toutes disposeront d'un service minimum pour l'accueil des enfants (sauf l'école Emile Gehant).
À Vesoul, sur les 79 classes, 33 classes seront fermées en raison de la grève des professeurs. Un accueil des élèves sera assuré dans les 11 écoles que compte la ville.
Collèges et lycées : à quoi faut-il s'attendre ?
Dans le secondaire aussi, "on s'oriente vers une grève très suivie", indique le Snes-FSU
"À Besançon, il faut s’attendre à voir des établissements, collèges et lycées fermés…pas de cantine, ni d’internat ", indique Nathalie Faivre, secrétaire académique du syndicat Snes-FSU dans le Doubs. " On sent dans les salles de profs, qu’il y a une forte mobilisation. On a des collègues qui, pour la première fois depuis longtemps ont proposé de se retrouver en assemblée générale avant la manifestation, on a des caisses des grèves ", poursuit-elle.
"Ce n'est pas comme si les retraites étaient notre seul motif de mécontentement. On se prend dans les dents une inflation qui n'est pas compensée par les salaires, un taux d’encadrement des élèves le plus faible d'Europe...alors si on nous annonce qu’on ne peut plus partir à la retraite avant 64 ans…ce sont des métiers usants psychologiquement, on a plein de collègues au bout du rouleau", dit Nathalie Faivre.
"Mes collègues qui deviennent professeurs commencent à bac +5, si on nous explique qu’il faut 43 annuités minimum pour avoir une carrière complète, ça veut dire pour la plupart de nos collègues qu’il faut rester jusqu’à 67 ans, et ça c’est difficilement envisageable."