Depuis 2002, les électeurs francs-comtois ont toujours davantage participé aux scrutins présidentiels que l'ensemble des Français. A une exception près: le Territoire de Belfort en 2017.
L'abstention battra-t-elle de nouveaux records, ce dimanche, pour le premier tour de l'élection présidentielle 2022 ? C'est l'un des enjeux, et pas le moindre, du scrutin, alors même que la présidentielle est la dernière élection, en France, à échapper au désamour citoyen.
Depuis 2002 et ce 21 avril historique dans la vie politique française, avec pour la première fois la qualification d'un candidat d'extrême-droite, l'abstention est en recul.
En 2002, c'était en effet un record au niveau national: 28,4%. Jamais une aussi grande part des électeurs avaient boudé les urnes pour un premier tour de présidentielle.
Cinq ans plus tard, l'abstention descend à 16,2%, avant de remonter doucement: 20,5% en 2012, puis 22,2% en 2017.
Jusqu'à 4,7 points de participation en plus en 2002
A chaque présidentielle, on observe une participation en Franche-Comté supérieure à la moyenne nationale: 4,7 points de plus en 2002, mais seulement 1,9 point supplémentaires en 2017.
A partir de 2007, le département du Jura est le plus civique de Franche-Comté, en tout cas c'est celui où l'abstention est la plus faible (13,8% seulement en 2007 par exemple).
Si l'ensemble des départements comtois vote davantage que la moyenne nationale à chaque présidentielle depuis 2002, le Territoire de Belfort est l'exception qui confirme la règle, puisqu'en 2017, l'abstention y est de 22,7%, contre 22,2% au niveau national.