Elle est souvent annonciatrice du bon temps. Depuis le week-end du 27 février 2021, nombreux sont les Francs-Comtois à être sur sa piste. Mais avant de la cueillir, il est bon de la connaître.
Son tapis doré envahit nos terres franc-comtoises. Et son arrivée rime également souvent avec beau temps. En ce début du mois de mars, la jonquille fait son grand retour, pour le plus grand bonheur des promeneurs.
Une précision importante : "On doit bien l'appeler 'jonquille'", contrairement à ce qu'on peut lire çà et là. "On ne doit pas l'appeler narcisse. Son nom latin est pseudonarcissus, qui signifie fausse narcisse, la vraie étant Narcissus poeticus, dont la fleur est blanche", précise Marc Mangeat, botaniste au Conservatoire botanique national de Franche-Comté.
Avant d'en connaître davantage sur cette fleur, testez vos connaissances.
Souvent, les endroits sont tenus secrets par les cueilleurs. Il existe toutefois certaines caractéristiques. "On va plutôt les retrouver en prairies, dans les bordures forestières, le long des haies, en massifs forestiers, dans les zones un peu pentues, les prairies de fauches", nous éclaire Marc Mangeat, botaniste au Conservatoire botanique national de Franche-Comté.
"Il ne faut pas que ce soit des zones trop humides. Elles se développent à des endroits mésophiles, c'est-à-dire ni trop secs, ni trop humides."
Adaptée au froid
La nature du sol est également importante : "On la trouve autant en milieu calcaire, comme le massif du Jura, qu'en milieu acide, comme le massif des Vosges."
Cette espèce est vernale. "Elle fleurit très tôt, avant l'arrivée du printemps. Elle est très adaptée au froid."
Attention à la cueillette
Cependant, "en Suisse, elle est potentiellement menacée". En la cueillant, il faut faire attention à ne pas la déterrer.
"Le seul moyen de la prélever est de couper la tige. L'idée est de laisser le bulbe. C'est un peu comme une pomme de pin, c'est son organe de reproduction."
Les propriétés assoupissantes qu'on lui attribue viennent de son nom :"narkê" (narcissus), qui en grec signifie "assoupissement". Elle est toxique, "mais à très haute dose. Mais elle est signalée comme vomitive et purgative", précise le botaniste.