Les fêtes de fin d’année sont habituellement synonymes de rassemblement et de danse, il n'en sera rien cette année. Les lieux de fêtes doivent s’adapter face aux nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement.
Les fêtes de fin d'année en seront-elles vraiment ? Pour de nombreux professionnels, la question se résume en un mot. C’est non. Les soirées cotillons et guingettes sont revues à la baisse, voire annulées les unes après les autres, faute de pouvoir autoriser les convives à danser. A Velle-le-Châtel, en Haute-Saône, la Guinguette des Chavannes s'est résolue à faire une croix sur un réveillon de 250 couverts comme l’explique Francis Caria, le gérant. Quant aux habitués qui ne se sont pas encore désistés, ce n’est peut-être plus qu’une question de jour. Alors le gérant tente de s’occuper comme il peut.
« On refait les intérieurs, les extérieurs, pendant qu’on en fait rien ici, car ici il n’y a plus rien à faire, c’est mort », Francis Caria.
Ce nouveau coup d’arrêt est difficile à appréhender pour Francis. Le mois de décembre est le mois où il fait habituellement le plus gros chiffre d'affaires, notamment grâce au Nouvel an. Mais pour la seconde fois consécutive, la salle ne sera pas comble pour le passage à la nouvelle année.
« L’année dernière, il y a eu des aides, mais ça ne nous a pas remplacé le manque à gagner » ajoute Francis Caria.
Le blues des musiciens
Pour les musiciens qui sont habituellement mobilisés pour la soirée du 31 décembre, c’est une nouvelle fois la désillusion. Quentin Morel, musicien auto-entrepreneur qui exerce depuis 2007 a du mal à boucler les fins de mois.
« Si je n’en vois pas le bout d’ici les mois à venir, je vendrai toute mon activité et je cesserai mon activité » confie Quentin Morel, musicien auto-entrepreneur.
Quentin envisage sa reconversion à moyen terme faute de ne pouvoir continuer son activité. Il ne sait toujours pas quel métier il exercera par la suite. Certainement que celui-ci sera bien éloigné de sa passion pour la musique, mais il faut avant tout « ramener un salaire à la maison » déplore-t-il.
Comme eux, d’autres professions sont fortement touchées en cette fin d’année. Artificiers, magiciens se retrouvent sans travail. Les discothèques resteront fermées.
Pour l’heure, les bars de nuit restent ouverts, mais aucune piste de danse ne sera accessible.