Des produits hygiéniques vont être collectés, samedi 23 mars, par le collectif Osez le féminisme. Ils seront ensuite distribués aux femmes à la rue.
« Les serviettes hygiéniques, ça coûte cher. On grimpe vite jusqu’à 5-10 euros par mois », explique Claire Peuvrier, adhérente de l'association Osez le féminisme.Les femmes sans-abri manquent cruellement de ces produits qui, même s’ils restent « de première nécessité, ne font pas office de priorité ». Sans compter que l'accès aux soins et aux médecins reste, pour ces femmes, relativement limité.
C’est pour y remédier que l’association a choisi d'organiser, samedi 23 mars, une collecte de ces produits d’hygiène. Serviettes, lingettes hydratantes, protège-slips… Exit les tampons, cependant, « car il y a des risques d'en porter trop longtemps. Et quand on vit dans la rue, on n'a pas forcément accès aux sanitaires ».
Les kits sont ensuite distribués à des femmes, via des centres d’hébergement d’urgence ou des associations d’aide aux migrant.es et réfugié.e.s.
« Nous réfléchissons aussi à nouer de nouveaux partenariats avec les Restos du cœur, par exemple. Des femmes précaires, qui ne sont pas forcément à la rue, en ont aussi besoin ».
L’année dernière, l'Écosse est devenu le premier pays à financer les tampons et serviettes hygiéniques de ses habitantes à revenu limité. En France, le sujet reste tabou.
Pratique. La collecte aura lieu au Scénacle, 6 rue de la vieille monnaie, à Besançon, entre 14 et 17 h.