Fusion des régions : la Bourgogne-Franche-Comté est pilote pour le travail en sites distants

Le passage à 13 régions métropolitaines (contre 22 actuellement) aura lieu le 1er janvier 2016. Dans cette perspective, le travail en sites distants (une "alternative à la mobilité géographique" pour les agents dont le poste serait  transféré) va être expérimenté en Bourgogne-Franche-Comté.


C’est quoi le travail en sites distants ?

A partir du 1er janvier 2016, la Bourgogne et la Franche-Comté seront regroupées en une seule région. "Avec le maintien global des effectifs dans les deux villes (Dijon et Besançon), nous allons mener une réflexion sur le développement de l'administration numérique et le travail en sites distants", a déclaré Eric Delzant, le préfet préfigurateur de la future grande région.

La Bourgogne-Franche-Comté sera pilote en la matière. Le travail en sites distants et le "bureau électronique étendu", ainsi que l'utilisation croissante de la visioconférence, permettront "d'offrir une alternative à la mobilité géographique" aux agents, "même si leur poste est transféré sur un autre site".


Comment cela se passera concrètement ?

Dijon a été choisie comme capitale régionale et conservera notamment le siège de l'Agence régionale de santé (ARS) ou de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

De son côté, Besançon accueillera le rectorat de région, les sièges de la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), ainsi que l'INSEE locale.

Au sein de la future région, "les deux pôles urbains pouvant être reliés en une heure à une heure et quart, soit le temps pour aller parfois de La Défense à Bercy, on peut réfléchir à un mode de travail spécifique et faire travailler les gens différemment, en limitant les déplacements", a expliqué Eric Delzant en précisant que la liaison ferroviaire reliant Dijon et Besançon serait "renforcée".



Quelles sont les réticences ?

En Bourgogne-Franche-Comté, la répartition des sièges des directions régionales est "particulièrement bien équilibrée" et il n'y aura "aucune fermeture de services dans une des deux villes", a dit le préfet.

Il y a toutefois des mécontents, à l'instar du Mouvement Franche-Comté, régionaliste et autonomiste. "Après la perte de la capitale régionale, suivront demain celle de notre assemblée, de notre budget, de notre drapeau avec le lion comtois et de bon nombre d'emplois, avec, au bout du compte, la mainmise totale de la Bourgogne sur tous nos atouts industriels (Peugeot, Alstom...) et géographiques comme notre proximité avec la Suisse et l'Allemagne", a fustigé son président, Jean-Philippe Allenbach, dans un communiqué.
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