Les syndicats et les élus ont dénoncé, lors d'une conférence de presse, le bonus de 47 millions de dollars ( 38 millions d'euros ) promis au PDG de GE, Larry Culp, alors même que le géant américain est fortement endetté et qu'un plan de suppression de 13 000 postes dans le monde avait été annoncé.

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Le montant de cette prime ne passe pas. "Honteux" et "délirant". Voici comment les syndicats et les élus ont jugé le bonus de 47 millions de dollars (38 millions d'euros) promis au PDG de General Electric, Larry Culp, lors d'une conférence de presse donnée à Belfort le mardi 5 janvier par les syndicats et les élus. "C'est totalement scandaleux et délirant", s'est ainsi emporté Philippe Petitcolin, représentant CFE-CGC de l'entité turbines à gaz française de General Electric. "Larry Culp a garanti son avenir financier" alors que celui des salariés "n'a jamais été aussi incertain".

"Tout le monde doit faire des efforts, y compris Larry Culp", a renchéri Nadine Boux, élue syndicale CFE-CGC au sein de GE Hydro à Grenoble, présente à la conférence de presse belfortaine.

Même indignation du côté des élus. Au conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, son président, a jugé "inadmissible" de "verser un tel bonus alors même que des milliers de familles pâtissent des suppressions d'emploi".

Le bonus de Larry Culp avait déjà provoqué l'ire des syndicats américains fin décembre. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers.

A Belfort, cette annonce est d’autant plus mal prise que début décembre se tenait un comité central européen devant acter la suppression de 240 emplois à Belfort dans l'entité Steam Power de GE, spécialisée dans les turbines pour centrales nucléaires et à charbon. A ce plan de restructuration, vient s'ajouter deux autres procédures d'information-consultation dans les activités Grid (réseaux électriques) et Hydro (pièces pour centrales hydroélectriques), menaçant environ 700 postes au total, d'après les syndicats.

 

 

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