Entre espoir et scepticisme. Le grand débat national voulu par le gouvernement suscite diverses réactions parmi les "gilets jaunes". Illustration à Villeneuve-la-Guyard, dans l'Yonne, où ils se sont fortement mobilisés depuis le début du mouvement.
Cela fait bientôt deux mois que des "gilets jaunes" sont mobilisés chaque jour sur un rond-point de Villeneuve-la-Guyard dans le nord de l'Yonne. Pour eux, le grand débat national qui s'ouvre mardi est synonyme d'espoir mais tous ne sont pas convaincus.
"On ne va pas rester à manifester encore six mois de l'année. Il va falloir quand même commencer à discuter, qu'ils prennent conscience des choses et qu'on avance. Il faut vraiment arriver à se mettre autour d'une table et discuter", explique l'un d'eux.
"L'attente est grande mais d'un autre côté, on n'est pas convaincus. On n'y croit pas, nuance un autre. Quand on voit comment a réagi le gouvernement, le président, on est sceptiques sur le résultat."
Pour l'heure, ces "gilets jaunes" fustigent surtout le manque de communication et d'information de la part des autorités quant au débat national. Dominique Bourreau, pourtant maire de la commune, dit ne pas avoir en savoir plus.
L'élu socialiste a reçu et centralisé les doléances de ses administrés. Il constate lui aussi une grande attente chez les habitants. Il espère que le débat national saura y répondre par des mesures concrètes. "Pour qu'il prenne un sens, il faut absolument que l'annonce soit faite que ce débat pourra influer les politiques, explique le maire. Sinon je pense que les gens s'en détourneront."
Le débat national doit débuter mardi 15 janvier. À Villeneuve-la-Guyard, les habitants attendent désormais de savoir comment y participer.