Gilets jaunes : le maire de Dijon "ne souhaite pas organiser" le grand débat national, mais "ne l'empêchera pas"

Invité d'Europe 1 ce dimanche, le maire de Dijon a expliqué qu'il ne souhaitait pas organiser dans sa ville le grand débat national voulu par le gouvernement. "Par contre, je ne l'empêcherai pas", a-t-il précisé.

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Le maire socialiste de Dijon, François Rebsamen, était l'invité de Patrick Cohen sur Europe 1 ce dimanche 13 janvier 2019. Il est revenu sur le bilan de la manifestation des "gilets jaunes" dans sa ville samedi pour un 9e week-end d'action. Il s'est également exprimé à propos du grand débat national voulu par le gouvernement, dont l'ouverture est prévue mardi.

"Non je ne souhaite pas organiser ce grand débat, parce que je pense qu'il n'avancera pas. Par contre, je ne l'empêcherai pas, a-t-il expliqué. On sera, et je crois que c'est la position de l'association des maires, facilitateurs du débat."

"S'ils seront acteurs du débat républicain ouvert à tous, organisé par l'Etat sur les territoires", "[les maires] ne sauraient porter seuls une responsabilité qui n'est pas la leur", indiquait l'association des maires de France (AMF) dans un communiqué mi-décembre.

François Rebsamen mettra à disposition des salles municipales pour accueillir les débats, mais ne compte pas s'y impliquer directement. "Les 'gilets jaunes' n'en veulent pas aux maires. Nous ne sommes pas pris à partie", affirme le maire de Dijon.

"C'est au gouvernement de trouver les réponses. Ils ont imaginé un grand débat, je vais dire pourquoi pas. Mais quand on commence par la fermeture plutôt que par l'ouverture… Il faut que les maires, parce qu'ils sont responsables, fassent des propositions qui puissent permettre de trouver des portes de sortie", ajoute-t-il.

Le grand débat national que lance l'exécutif mardi doit permettre d'aborder quatre grands thèmes : transition écologique, fiscalité, organisation de l'Etat, démocratie et citoyenneté, dont l'immigration.
 


Interrogé sur les propositions qu'il pourrait faire, François Rebsamen formule deux pistes de réflexion : "Je vois une première réponse : un grand élan de décentralisation. Ce pays étouffe de l'absence de corps intermédiaires, de la recentralisation que le président de la République a mis en place depuis un an et demi, du mépris vis à vis des maires. Donc il faut nous redonner une liberté fiscale et puis une liberté en termes de proposition." Il ajoute que l'État doit répondre aux revendications d'une plus grande justice fiscale et sociale.
 
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