Nouveau samedi de mobilisation des "gilets jaunes" à Dijon ce samedi 12 janvier 2019. 3 000 personnes ont défilé dans les rues selon la préfecture. Quelques débordements ont eu lieu en fin de journée, les forces de l'ordre ont dispersé le cortège avec des gaz lacrymogènes.
L'ambiance était bon enfant au départ du cortège de "gilets jaunes" à Dijon ce samedi 12 janvier 2019 place de la République. La foule dense – 3 000 personnes selon la préfecture, 3 300 selon des "gilets jaunes" – va rapidement occuper la rue. Pour certains, la manifestation est un rendez-vous de plus, pour d'autres, c'est la première fois.
"Jusqu'à présent, c'était plutôt ciblé sur les taxes. Mais je trouve que c'est l'occasion de faire part du gros ras-le-bol. C'est plus possible, c'est une asphyxie à tous les niveaux", indique une manifestante. "Il y a des gens de toute catégorie, étudiants, retraités. On est tous là dans le même but, c'est que notre pouvoir d'achat, notre vie soit meilleure. C'est tout", explique une autre.
Depuis le 17 novembre, la mobilisation demeure bien présente dans la préfecture de Côte-d'Or. Les manifestants ne trouvent pas leur compte dans les propositions du gouvernement.
Deux interpellations
Bien que les gilets jaunes désapprouvent les actes de violence, les débordements qui ont pu se produire sont selon eux l'expression d'une exaspération générale. "Malheureusement, il faut qu'il y ait de la violence pour que le gouvernement réagisse, regrette une "gilet jaune." Si ça se passait pacifiquement, tout le monde s'en ficherait au bout du compte. C'est dommage."Après un grand tour de ville, le cortège est revenu rue de la Préfecture et place de la République. Les tensions ont commencé avec les forces de l'ordre, puis des affrontements grenades lacrymogènes contre feux d'artifices. Du mobilier urbain a été incendié.
Des manifestants nous ont signalé 5 à 10 blessés légers lors de la dispersion. Aucun blessé n'a nécessité une prise en charge, selon les pompiers de Côte-d'Or. Deux personnes ont été interpellées selon la préfecture.
La semaine dernière, le bilan était plus lourd à Dijon avec 25 interpellations, 4 personnes prises en charge par les pompiers en urgence relative et 2 gendarmes blessés. La caserne de gendarmerie avait notamment été dégradée.