Un mouvement de protestation des greffiers touche la Bourgogne et toute la France. Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu, notamment à Dijon et à Mâcon. Les professionnels de justice se disent déterminés à poursuivre leurs actions.
Pourquoi les greffiers en ont-ils assez ?
Les greffiers réclament à cor et à cri une réforme de leur statut et une revalorisation salariale. Ils s'inquiètent aussi des conséquences éventuelles de la réforme dite de la "justice du XXIe siècle", qui pourrait attribuer aux greffiers des missions jusqu'ici assurées par des magistrats."Il ne s'agit pas d'une grève", précisent les manifestants, mais d’un "mouvement de protestation". Un certain nombre de greffiers refusent d'accomplir des tâches qui ne relèvent pas, selon eux, de leurs attributions.
Pour manifester leur ras le bol, ils organisent des rassemblements. A Dijon, par exemple, les fonctionnaires de justice ont décidé de reconduire leurs mouvements de protestation deux fois par semaine, pendant leur pause déjeuner. Ils se sont rassemblés de nouveau jeudi 10 avril à 13h devant la cité judiciaire. En Saône-et-Loire, un "pique-nique sitting" a été organisé devant le palais de justice de Mâcon, jeudi 10 avril.
Les négociations vont débuter vendredi 11 avril
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a rencontré les syndicats de greffiers vendredi 4 avril. Elle leur a annoncé que des négociations sur la réforme de leur statut s'ouvriraient le vendredi 11 avril. "Christiane Taubira comprend parfaitement les inquiétudes des fonctionnaires de justice que lui ont relayées les organisations syndicales ce jour et entend y remédier au mieux et au plus vite", indique la Chancellerie. "Depuis janvier 2014, ce n'est pas moins d'une dizaine de réunions avec les ministères de la Fonction Publique et du Budget qui ont déjà eu lieu sur ce projet de réforme", rappelle le ministère de la Justice."Ce qu'on attend surtout, c'est l'enveloppe" qui sera allouée à la revalorisation salariale après arbitrage du Premier ministre, déclare de son côté Isabelle Besnhier-Houben, secrétaire générale SDGF-FO. Ce mouvement est soutenu par l'ensemble des syndicats de greffiers ainsi que par le Syndicat de la magistrature (SM) et l'Union syndicale des magistrats (USM).