La contestation de projets de réforme des institutions pour une "Justice du 21e siècle" fait sortir les fonctionnaires des greffes dans la rue. Un mouvement national qui se poursuit en Bourgogne et partout en France depuis trois semaines.
Des rassemblements ont déjà eu lieu début avril. A Dijon, les fonctionnaires de justice ont décidé de reconduire leurs mouvements de protestation deux fois par semaine, pendant leur pause déjeuner. Mardi 8 avril, ils prévoient un rassemblement devant la cour d'appel de Dijon à 12h30. A cette occasion, une motion sera lue. Il s'agit d'un texte qui a été rédigé collectivement par les greffiers, soutenu par plusieurs syndicats (FO, CGT, syndicat de la magistrature, syndicat des greffes de France, Unsa des services judiciaires...). Ils se rassembleront de nouveau jeudi 10 avril à 13h devant la cité judiciaire.Reportage de Caroline Jouret et Romain Liboz avec :
- Sylvie Lecamp, CFDT (en soutien au mouvement des greffiers en colère)
- Sylviane Gourdon, UNSA Justice (en soutien au mouvement des greffiers en colère)
- Stéphanie Nancel, SDGF - FO (en soutien au mouvement des greffiers en colère)
Les réformes de la justice, et notamment l'organisation des juridictions inquiètent les fonctionnaires des greffes de toutes catégories, soutenus par l'UNSA Services Judiciaires, le Syndicat de la Magistrature et le Syndicat national CGT des Chancellerie et Services Judiciaires.
D'autant que ces personnels souffrent depuis longtemps déjà (ils l'ont maintes fois exprimé) d'une surcharge de travail et d'une insuffisance de moyens, entraînant des heures supplémentaires. A cela s'ajoute, la non revalorisation de leurs salaires.
Le communiqué publié en commun par le Syndicat de la Magistrature et le Syndicat national CGT des Chancelleries et Services Judiciaires explique :
À vouloir limiter les consultations locales sur ces questions d’ampleur à une seule assemblée générale – en oubliant au passage les tribunaux d’instance -, et fausser la concertation en tenant pour acquise la fusion des TI et des TGI, le débat reprend toute sa place et déborde sur les marches des palais.