Halloween : ces 7 choses que vous ne savez probablement pas sur la fête

Citrouilles et autres décorations sont apparues dans vos supermarchés pour la célèbre fête d’Halloween. Mais, êtes-vous incollable sur le sujet ? Voici quelques informations pour tout savoir de cette fête automnale.

Halloween, que l’on célèbre tous les 31 octobre, est devenue au fil du temps une fête incontournable. On a tous dans la tête des sorcières ou des citrouilles lorsque l’on pense à la célèbre fête d’Halloween, souvent associée aux États-Unis. Pourtant, l'origine de cette fête n'est pas Américaine, mais des îles Britanniques.

1. Les origines de cette célèbre fête

Halloween est une fête folklorique et païenne traditionnelle qui, contrairement aux idées reçues, ne vient pas directement des États-Unis mais des îles Anglo-Celtes. En effet, personne ne sait exactement quand, mais les premiers documents qui parlent de la fête de "Samhain" ont été retrouvés à l’époque de la mythologie celte. Ce terme vient de l’anglais "All Hollow’Eve" qui signifie "The Eve of All Hallow’s Day" en anglais, peut être traduit en "la veille de tous les saints", d’où le terme "Toussaint". Cette fête est païenne et non chrétienne, et plusieurs sources présentent ces festivités comme un héritage de la fête religieuse de "Samain", ou "Samhain" qui veut d'ailleurs dire "novembre" en irlandais.

2. Samhain, une grande fête agricole

Lorsque l’on entend ce mot, cela nous évoque des rituels et des sorcières, de Salem mais Samhain était en réalité une belle fête agricole. Ces festivités mythologiques réunissaient la société celtique qui se rassemblait lors de banquets sous l’autorité de druides, d’hommes d’églises ainsi que du roi, où, pendant une semaine on fêtait la fin des moissons. Cette fête était aussi un rituel pour fêter le passage de la saison claire (printemps et été) à la saison sombre (automne et hiver). Les celtiques vivaient au rythme des moissons. C’était l’une des quatre fêtes religieuses celtes, avec "Beltaine": le passage de la saison sombre à la saison claire, "Imbolc" pour la fête de "purification" et "Lugnasad" : fête royale célébrant l’abondance des récoltes et la prospérité.

3. Des navets étaient utilisés à la place des citrouilles

Nous voyons fleurir, dès le début du mois d’octobre, de bien célèbres cucurbitacées orange dans lesquelles nous aimons à nous penser "sculpteurs de légumes d’un jour". Pourtant, selon les traditions, c’est dans des navets ou des betteraves, bien plus facile à faire pousser, que sont creusés les terrifiants visages des Jack’O Lantern. Cette tradition changea lors de l’exode massif des Irlandais vers les Amériques entre 1845 et 1850, alors que le pays connaissait une Grande Famine. Les Irlandais souhaitant faire perdurer cette coutume se mirent à creuser des citrouilles, bien plus abordables et plus faciles à trouver aux USA. Cette tradition, à la base plutôt rurale, ne s’est répandue aux États-Unis que depuis le début du XXème siècle.

4. La représentation de la citrouille creusée appelée "Jack O'Lantern"

Cette expression serait apparue en 1660, pour signifier "Night-Watchman", en français "gardien de nuit". La variation de cette expression locale en East Anglie, était "Will with The Whisp" ou littéralement "volonté de chuchoter". À l’origine, même s’il n’a pas vraiment de source officielle, un "Jack’o lantern" désignait tout simplement un feu follet. Ce terme viendrait donc d’expressions populaires pour désigner ces feux follets : des petites flammes dues à la combustion spontanées à l’air libre d’émanations conjointes de gaz contenant du méthane et du phosphore. Ils sont parfois émis lors de la décomposition de matières organiques telles que les cadavres, d’où la présence de ce phénomène naturel dans les cimetières. Si, cette année, vous déciderez d’adjoindre à votre pas de porte une citrouille, un navet ou même une betterave éclairée, vous décorerez votre maison comme si elle accueillait un cimetière.

5. Du conte de Jack à la fameuse "Jack O'Lantern"

Le fameux Jack provient d’un conte irlandais et il aurait été un maréchal ferrant radin, alcoolique et mauvais dont nous allons vous conter son histoire. Un soir, dans un vieux pub, Jack bouscula le Diable en personne. Ce dernier tenta Jack de lui vendre son âme en l’échange de faveurs. Avant de dire oui, Jack lui demandât de lui offrir un dernier verre avant la signature. Le Diable se transforme alors en une pièce pour payer le tavernier quand tout à coup Jack se saisit du Diable sous forme de pièce pour le mettre dans sa bourse. Le Diable ne pouvant pas s'échapper, Jack lui fait promettre de lui laisser dix ans avant de procéder au contrat.

Dix ans après, le Diable rejoint Jack qui se promenait pour réclamer son dû. Jack lui dit alors d’aller lui chercher une pomme en haut du pommier devant lequel ils étaient avant de lui céder son âme. Le Diable, excédé mais assoiffé par cette âme qui lui semblait vile, accepta. Ce faisant, Jack prit son couteau et s’empressa de graver une Croix sur cet arbre. Ne pouvant pas descendre, le démon promit à Jack qu’il ne prendrait jamais son âme.

Plus tard, lorsque à la mort de Jack, le Paradis lui fût refusé à cause de ses nombreux péchés. Le Diable lui refusa aussi les portes de l’Enfer, tenant sa promesse. Jack néanmoins réussit pour la dernière fois à louvoyer avec le Diable, qui lui donna un morceau de charbon ardent afin de s’éclairer dans l'infini. Il plaçât alors le charbon dans un navet creusé (son plat favori, étant peu coûteux) en guise de lanterne, avant d’errer pour l’éternité. Il y a gagna donc le nom de "Jack à la Lanterne", ou plus connu sous le nom de "Jack O’Lantern", et réapparaît, chaque année le jour de sa mort, à Halloween.

6.Les origines du rituel "des bonbons ou un sort"?

La maxime "Trick or Treat", traduit par "des bonbons ou un sort" vient également du folklore irlandais. Les enfants des familles les plus pauvres avaient pour tradition d’aller frapper aux portes dans les foyers les plus riches pour demander de la nourriture, du bois de chauffage ou même de l’argent. Les familles aisées avaient alors le choix d’accepter ou de refuser. Certaines familles considérées alors comme "pingres" n’ayant rien donné se voyaient jouer un tour pendant la nuit du 31 octobre au 1er novembre et découvraient leur maison complètement repeinte de papier-toilette, au grand désarroi des familles aisées. Quant aux plus démunis, certains refus ont également entraînés de très mauvais tours allant jusqu’à des vols voire même des incendies.

Depuis, des enfants ou des adolescents, pour la plupart déguisés avec plus ou moins de succès, viendront frapper à votre porte pour demander des bonbons. Ils ne jettent plus de sorts, et n’y voyez surtout aucun conflit social, des anciennes traditions il ne reste que le profit sucré.

7.Après la peur, la dopamine pour le plaisir !

Selon Hugo Bottemane, psychiatre et chef de service à La Salpétrière, il s'agit d'un procédé qui se passe au niveau cellulaire : lorsque nous avons peur, c'est notre cerveau qui réagit. Avez-vous déjà sursauté à cause d'un gros bruit d'origine inconnue ? Ou encore avez-vous ressenti cette petite boule de frousse avant de se lancer dans un périlleux grand huit ? Cette sensation, c’est de la sécrétion de différentes hormones qu’on appelle dopamine et endorphine, les hormones du plaisir, ou bien tout simplement de l’adrénaline, l’hormone associée au stress.

La dopamine est une hormone qui nous rend heureux, c’est aussi celle qui nous rend accro aux sensations fortes. Tous les cerveaux ne réagissent pas pareil. Même s’ils savent que nous ne nous trouvons pas dans un grand danger immédiat, notre cerveau les associe tout de même à un danger aux zones d’alerte ou de protection. Comme s’il nous disait "voilà ce qui se passerait si tu étais dans telle situation" en regardant un film, ou pourquoi nous nous sommes tous posé la question, dans un fameux grand huit, de nous dire "s’il y avait un problème, voilà comment ça se passerait" en laissant par la suite libre cours à notre imagination souvent débordante. Là, c’est l’adrénaline qui est stimulée.

Une fois la peur passée, le cerveau va être dans un état de repos, et va secréter la fameuse dopamine, l’hormone du plaisir. C’est un peu comme si le cerveau récompensait le fait d’avoir survécu à un danger, même si le danger n’était pas réel.

Les êtres humains sont addicts aux sensations fortes, donc ne vous inquiétez pas de vous sentir angoissé lorsque vous verrez, dans les rues, de très bons déguisements !