Deux personnes originaires de Roumanie ont été condamnées mardi 28 janvier par le tribunal correctionnel de Vesoul à 500 euros d'amende avec sursis chacune pour avoir ramassé de façon illégale 266 kg de champignons dans une forêt de Haute-Saône.
Les prévenus, âgés de 22 et 60 ans, n'étaient pas présents à leur procès. Ils ont été reconnus coupables d'avoir dirigé la cueillette de 266 kg de cèpes en octobre 2019 dans la forêt de Corbenay. Une quarantaine de cueilleurs roumains, étaient payés environ 3 euros le kg. "Des quantités astronomiques ont été prélevées", a souligné le ministère publique, représenté par Stéphane Clément. Celui-ci avait requis trois mois d'emprisonnement avec sursis pour l'un et l'autre.
Les deux prévenus avaient été interpellés en octobre par la gendarmerie, à l'instar d'une douzaine d'autres personnes, et un total de 400 kg de champignons cueillis illégalement avaient été saisis en une semaine.
Les champignons saisis ont été donnés à des associations caritatives. En Haute-Saône, le code forestier autorise la cueillette de 5 kg de champignons par personne, mais au-delà de 10 kg, cette récolte trop abondante devient un délit.
Parmi ces autres cueilleurs, six devront payer 300 euros d'amende dans le cadre d'une ordonnance pénale. Par ailleurs, une information judiciaire pour "traite d'êtres humains" est toujours en cours pour confondre les responsables de ce réseau qui "exploite la misère de tous ces gens", a indiqué le procureur de la République de Vesoul Emmanuel Dupic.
Le parquet a indiqué qu'il ferait appel de cette condamnation des deux ressortissants.
Les cueilleurs roumains n'étaient pas les bienvenus à l'automne dernier. Une trentaine de personnes venues de Roumanie avaient installé des campements de fortune dans les environs de Fougerolles. Ces personnes en situation irrégulière, n'avaient pas de permis de travail, elles cueillaient plus que les 2 kilos de cèpes autorisés par jour et par personne. L'état sanitaire de leurs campement inquiètait et dérangeait les riverains. Le maire de Fougerolles avait même pris un arrêté communal interdisant le camping sauvage pour tenter de régler le problème.