Des gilets jaunes cadenassent le domicile de Christophe Lejeune député LREM de Haute-Saône

A Luxeuil-les-Bains, le domicile de Christophe Lejeune député de la 2e circonscription de Haute-Saône a été envahi par des gilets jaunes venus crier "Macron démission", "député dehors". Le député va porter plainte. 

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Au téléphone, il ne comprend toujours pas. Jeudi 22 novembre vers 14 heures, Christophe Lejeune était chez lui quand une vingtaine de gilets jaunes sont entrés sur le terrain de sa maison et ont tambouriné à sa porte. Certains criaient "Macron démission". Selon Christophe Lejeune, les gilets jaunes ont ensuite scellé le portillon du domicile avec des colliers de type sereflex. Le député a aussitôt alerté les gendarmes qui sont intervenus pour apaiser les tensions.

"Le député que je suis n'a pas pas peur. Je suis père de famille, et j'ai eu peur pour mes enfants. Ils savent que leur père est député, mais je ne veux pas qu'ils vivent cela" explique Christophe Lejeune. Le député de LREM est d'ailleurs allé les récupérer à l'école primaire sous une discrète escorte de gendarmerie.

"J'ai été maire pendant neuf ans, jamais personne n'est venu à mon domicile. Je suis né à Luxeuil, je respire cette ville, mon adresse est connue, je ne me cache pas. Si on veut me voir on me trouve" ajoute Christophe Lejeune. Le député explique avoir pris contact avec les gilets jaunes, un rendez-vous était fixé ce samedi avec eux.

 



"Je suis député de la République, élu démocratiquement et à ce titre, j’assume les grandes orientations du gouvernement appliquant de ce fait le programme électoral du président Emmanuel Macron. Mais s’en prendre potentiellement à ma famille, dans ma maison, avec mes deux jeunes enfants est totalement inacceptable et inexcusable. Je parle sciemment d’individus se revendiquant d’un mouvement que je respecte car je crois aux valeurs de la République et de la démocratie. Ces individus, par leurs exactions, méprisent sans vergogne et sans retenue ces valeurs et déshonorent le mouvement qu’ils sont censés représenter" explique le député de Haute-Saône dans son communiqué.


Les gilets jaunes appellent à bloquer les députés chez eux 


Sur les réseaux sociaux, Christophe Lejeune a vu passer des appels des gilets jaunes à aller bloquer les députés à leur domicile. Dans certains départements, les adresses des députés circulent ouvertement, signe d'une radicalisation du mouvement. "Leurs adresses sont simples à trouver. Il n'y a plus qu'à aller directement les bloquer eux et leur famille dans la rue, ça aura tellement plus d'impact.. Ils se sentiront menacés directement et donc harcèleront nos dirigeants" peut-on lire sur certains posts Facebook des gilets jaunes. 


"Je suis très en colère par rapport à la classe publique dans son intégralité. Personne ne condamne ces appels à manifester chez les députés, à leur domicile. Aujourd'hui, c'est LREM, demain ce seront d'autres..." dit-il estimant que les députés sont aujourd'hui les plus exposés physiquement. 

Hier, le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) a condamné ces "menaces" et "actes d'intimidation" de "gilets jaunes" envers des députés de la majorité.  Il a appelé le gouvernement à "mobiliser autant que de besoin les forces de sécurité".

Le député de Haute-Saône parle de traumatisme pour sa famille. "Ceux qui ont fait ça hier déshonorent le mouvement. On ne peut pas se revendiquer pacifistes et avoir des colliers serflex dans sa poche" conclut-il. 


 
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