Haute-Saône : la préfecture autorise la “ferme des 400 vaches”, dénoncée par les associations environnementales

A Sorans-lès-Breurey, l'extension d'un élevage est validée par la préfecture de la Haute-Saône. Il passera de 150 à 300 vaches laitières. Des associations de défense de l'environnement et la Confédération Paysanne contestent le projet et s'apprêtent à saisir le tribunal administratif.

"L’enregistrement de l’exploitation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement a fait l’objet d’un arrêté signé le 3 septembre 2020" : dans un communiqué, la préfecture de la Haute-Saône vient de valider l'extension d'un élevage bovin. Un élevage de grande taille, avec 300 vaches laitières en production.

Le projet suscite l'inquiétude parmi des riverains et des associations de défense de l'environnement, dont SOS Loue et rivières comtoises et France Nature Environnement Bourgogne-Franche-Comté,

Au téléphone, ce samedi 5 septembre, Marc Goux, du collectif SOS Loue et rivières comtoises, est très remonté contre l'autorisation  accordée au projet d'extension :

 

Ces fermes usines rejettent énormément de gaz à effet de serre, détruisent l'humus des sols et aggravent la pollution de l'eau.


Un recours devant le tribunal administratif,  contre la décision préfectorale, devrait être déposé par les associations.


"Un modèle inquiétant pour l'avenir de l'agriculture"


Usine à lait : c'est aussi l'avis d'un syndicat agricole, la Confédération Paysanne.

Dans une lettre ouverte adressée le 2 septembre à la préfecture de la Haute-Saône, la Confédération Paysanne précise : "ce modèle de Sorans-lès-Breurey est inquiétant pour l’avenir de l’agriculture haut-saônoise. Il suit celui de la transformation agro-alimentaire en prenant la voie de l’industrialisation, de la concentration et de la standardisation dont nous connaissons hélas sur notre département les conséquences : disparition des transformateurs locaux, des abattoirs et des paysans."
 

"Un lait local et sans OGM"


De son côté, un des éleveurs du GAEC, Matthieu Adam, précisait à notre équipe de reportage, le 13 août : "Je peux comprendre que ces chiffres peuvent interroger. Mais je n'ai rien à cacher. Ce lait va servir à une coopérative haut-saônoise, ce qui permettra d'avoir un lait local et sans OGM."

Le coût des travaux atteint 2 545 000 euros. Les investissements devraient permettre la production de 2 850 000 de litres de lait en 2022.
En conclusion de son communiqué, la préfecture de la Haute-Saône se dit attentive à la protection de l’environnement et au respect du bien-être animal. Son autorisation d'extension est toutefos assortie d'une forme d'avertissement : "les services de l’État resteront attentifs aux modalités de développement de l’activité de l’exploitation".









 


 
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