Deux stations sur trois étaient en rupture de carburants ce mercredi dans la commune du nord Franche-Comté. Les professionnels de la route espèrent que ce début de pénurie ne va pas durer.
36.000 litres de carburant, du gasoil et du SP98. La livraison est arrivée ce matin dans cette station d'Héricourt en Haute-Saône. Un ravitaillement qui pourrait vite fondre face à l'inquiétude des automobilistes. Dans le nord de la Haute-Saône, et le pays de Montbéliard, quelques problèmes d'approvisionnement se posent ici et là. Mais il n'y a pas de pénurie. Ambulanciers, transporteurs se demandent juste comment ils feront dans quelques jours si la situation continue à se tendre.
En Haute-Sâone, voici selon la Préfecture les stations en difficulté
- Station du centre Leclerc à Héricourt : rupture totale
- Station Total à Héricourt : limitation des pleins à 30 litres par véhicule
- Station Total à Gray : rupture SP95 et SP98
- Station du centre Leclerc à Noidans-les-Vesoul : rupture totale
- Station Intermarché Vesoul, La Vaugine : rupture totale
- Station Super U, Vesoul, Pontarcher : rupture totale
- Station Garage Fraye, Vauvillers : rupture totale
"Si nous ne roulons pas, la France s'arrêtera"
Six raffineries sur huit sont au ralenti ou à l'arrêt, dans certains régions les stations-services sont à sec et le mouvement s'étend aux centrales nucléaires. Résultat : l'activité de certains secteurs commence à accuser le coup.En première ligne: les transporteurs routiers, dont certains peinent à s'approvisionner en carburant.
"Ca commence à être critique. Nous avons fait le plein en fin de semaine dernière et au début de la semaine mais les conducteurs commencent à vouloir se réapprovisionner et ce n'est pas possible", témoigne Pascal Barré, patron de Transports Barré à Poincy, en Seine-et-Marne.
met en garde cet entrepreneur, par ailleurs président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) Ile-de-France.Le carburant est un élément indispensable de notre métier. Si on ne peut plus livrer les magasins, les grandes surfaces, on va mettre la France à genoux"
Bâtiment, chimie, agriculture... Plusieurs fédérations professionnelles ont tiré la sonnette d'alarme, appelant le gouvernement à des mesures d'urgence pour éviter la paralysie du pays. "Si nous ne roulons pas... la France s'arrêtera", a prévenu la FNTR.