L'homme de 85 ans qui a tiré hier avec son fusil de chasse sur une "nounou" du village avait fait l'objet de plusieurs plaintes, et signalements.
Au lendemain du drame de Malans, les questions sont nombreuses.
L'octogénaire auteur du tir hier à midi était connu dans le village pour ses réactions imprévisibles. Un homme prompt à la colère. Un chasseur qui possédait un fusil.
Plusieurs plaintes et signalements
En 2006, le conseil municipal a signé une pétition pour alerter de la dangerosité de l'homme.
Cette année là, l'octogénaire est condamné pour violences volontaires sur une de ses voisines. Une agression sans arme à l'époque. "Il n'y avait pas de raison objective de retirer son fusil à ce chasseur, ont indiqué les gendarmes.
En 2009, l'ancien maire a repris la plume pour écrire au Préfet et au procureur de la République. Son courrier demandait l'internement de l'octogénaire.
Selon Henri Bruno, adjoint actuel au maire de Malans, la mairie a aussi déposé plainte contre le vieillard pour destruction de panneaux à l'entrée du village.
La victime toujours dans un état critique
L'assistante maternelle âgée de 50 ans est toujours ce vendredi dans un état critique au CHU de Besançon. Elle a été opérée dans la nuit. Elle a perdu son oeil gauche.
Les projectiles ont été retirés, mais les médecins estiment que son pronostic vital est toujours engagé. La femme est mère de trois enfants.
Le tireur a t-il prémédité son geste ?
Le procureur de la République doit donner une conférence de presse en début d'après-midi à Vesoul.
L'octogénaire est actuellement en garde à vue à Vesoul. Si la préméditation de son geste est retenue, l'homme pourrait être mis en examen pour assassinat.