ENTRETIEN. Thibaut Pinot se confie : le Tour de France reste son objectif n°1

Dans un long entretien accordé au service communication de son équipe Goupama-FDJ, Thibaut Pinot se confie sur son quotidien de fermier de ces dernières semaines et sur son envie intacte d'en découdre sur le Tour. 

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C'est depuis Mélisey, son village haut-saônois que Thibaut Pinot a appris l'annonce du report du Tour de France. 
"J’espérais seulement qu’il puisse se dérouler avant la fin de saison, c’est tout. Honnêtement, pour nous coureurs, ces nouvelles dates ne changent pas grand-chose. Les plus pénalisés, ce sont les spectateurs, les enfants, qui auraient dû venir nous voir sur le bord des routes."
Thibaut Pinot estime que les prochaines semaines seront déterminantes et que fin mai, on saura définitivement si le Tour aura lieu ou non. "Je ne suis ni inquiet ni pessimiste mais je ne pense pas que le Tour sera à nouveau décalé. S’il ne peut pas être organisé à ces dates-là, il sera purement annulé."


Objectif Tour 

  "Le Tour reste pour moi l’objectif numéro 1. D’autant plus qu’il y aura les championnats du monde, qui me plaisent beaucoup, une semaine après. Les nouvelles dates ne changent pas mon cap. Et puis, même s’il peut encore y avoir quelques chaleurs à cette période de l’année, ça n’a rien à voir avec juillet, et ce n’est pas pour me déplaire. C’est une contrainte en moins à gérer."


Comment se préparer au mieux ? 


La préparation reste très compliquée pour Thibaut Pinot ... le home trainer (traduisez vélo d'appartement) ce n'est pas son truc. "Je prends mon mal en patience, mais je préfère être en condition moindre quand il sera temps de sortir que de m’user mentalement ... Le home trainer "n’a rien à voir avec les sensations qu’on a normalement sur le vélo. J’en fais pour dire que je fais encore du vélo, mais cela ne rentre en aucun cas dans ma préparation pour la suite. Les plateformes virtuelles, ça m’a amusé 15 jours mais ça a fait son temps.

Je sais qu’à partir du 11 mai, je reprendrai tout cela sérieusement et que je ferai le maximum pour être à 100% sur le Tour. Est-ce que ça suffira ? Je ne le sais pas, on ne peut pas le garantir. Le corps donnera des réponses que je n’ai pas encore. Mais j’espère bien."
 

Son quotidien par temps de Covid-19



Thibaut Pinot a passé comme beaucoup de français des moments difficiles avec des proches atteints par la maladie. "Mes deux parents sont tombés malades à cause du virus, et mon père (Régis Pinot, le maire de Mélisey) l’est toujours, 25 jours après avoir été testé positif. Il y a eu des hauts et des bas. Ce n’est pas simple."

Il reconnaît toutefois que d'un point de vue personnel, il vit bien ce confinement. "J’ai la chance de vivre dans la campagne profonde, avec mon étang et mes champs à proximité. Je n’ai pas à me plaindre, je suis assez chanceux."
Thibaut Pinot s'occupe de sa maison, de sa ferme: il a quatre ânes, deux vaches, dix chèvres et dix moutons. 

"L’avantage du confinement, c’est que je ne compte plus les jours. Et ça fait du bien de ne plus savoir quel jour on est. Je n’ai pas non plus ce compte à rebours avant le prochain départ en course, qui se déclenchait automatiquement quand je revenais à la maison. Ça fait du bien de se poser un bon coup, ça ne m’était sans doute plus arrivé depuis l’âge de 15 ans."

Thibaut Pinot attend maintenant le 11 mai pour refaire du vélo dans les Vosges ... "Ici, je pourrais faire des parcours sans voiture et sans croiser qui que ce soit, mais même si j’ai autant de risques de me faire charger par ma vache le matin que de chuter à vélo, je reste dans mon garage."

Enfin, le franc-comtois savoure la chance qu'il a de vivre dans sa région "On m'a souvent dit que j'habitais une région perdue. Aujourd’hui, tout le monde aimerait sans doute se retrouver dans cette région perdue, où l’on profite de l’air libre et du soleil. C’est vrai que je suis à 1 h 30 d’un aéroport et à une heure de la gare TGV. Ce sont des contraintes, mais c’est ici que je me suis construit mon petit paradis. »




 
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