Jusqu’au 6 juillet, la 37e édition de la fête du cinéma permet aux nombreux amateurs de salles obscures de profiter d’un tarif préférentiel. Une opération qui séduit alors l’inflation oblige de nombreux foyers à se serrer la ceinture.
Quatre euros pendant quatre jours. Une séance de cinéma à prix réduit, au Majestic de Vesoul, on en profite dès le premier jour. Ce dimanche, les cinéphiles sont venus en nombre. "C’est une bonne occasion de voir des films à prix corrects, témoigne une cliente avant d’aller voir "Elvis". Les séances traditionnelles sont trop chères."
Cette opération permet de diviser le tarif par deux. Une aubaine pour les amateurs de salles obscures qui viennent parfois avec les enfants. "Quand on vient à plusieurs, ça pique ! Donc là, c’est très sympa", se réjouit un père de famille.
Une séance à quatre euros, c’est aussi l’occasion pour les petits budgets de découvrir un loisir devenu coûteux. "Cela permet aux personnes qui n’ont pas trop les moyens de voir un film et si cela peut aider le cinéma", se félicite un client ayant fait le déplacement dans ce multiplex de 10 salles et 1 900 fauteuils.
De moins en moins de monde dans les salles
Car depuis deux ans et le premier confinement, 20 à 30 % des spectateurs ne sont pas retournés au cinéma. Beaucoup regardent désormais des films grâce aux services de vidéo à la demande et aux plateformes de streaming.
Face à ces changements de consommation, le cinéma est obligé de se réinventer comme l’explique Romain Buchot, le directeur du Majestic : "On a des nouvelles salles qui fleurissent avec une meilleure 3D, avec des sièges qui bougent, des écrans de partout, des systèmes sonores sophistiqués." Suffisant pour faire revenir du monde ? Rien n’est moins sûr. En France, depuis le début de l’année, 62 millions de billets ont été vendus. Soit un tiers de moins qu’en 2019, avant la pandémie.