Histoires 14-18 : les cartes postales fantaisies patriotiques

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Des photomontages de poilus sur fond bleu avec femme ou enfants : voilà les cartes postales typiques de la première guerre mondiale. On les appelle les « fantaisies patriotiques ». Sitôt créées, elles sont copiées, plagiées et reproduites à des centaines de milliers d’exemplaires.

Apparue en Autriche en 1869, la carte postale a connu un essor rapide, vendue partout et peu chère. Le moindre événement ou village donne lieu à une publication originale. En 1914, il se fabrique 800 millions de cartes par an en France! Les premiers mois de la guerre, les 700 éditeurs vont proposer de suite de nombreuses nouveautés.

On distingue les cartes-vues qui sont des photographies en noir et blanc, les caricatures d’actualités hostiles à l’adversaire ou à la gloire des dirigeants nationaux et les modèles fantaisies patriotiques, majoritaires en 1917. Avec une petite variante, les cartes dites « à système » dont on peut compléter le texte.

Source archives : - Musée de la carte postale André Goepfert - Musée du combattant de Haute-Saône ©France 3

Ce sont des photomontages combinant des mises en scène réalisées en studio et des éléments dessinés. Les thèmes sont récurrents : L’épouse, la mère héroïque ou l’enfant dans l’attente. La lecture du courrier ou l’écriture d’une missive. La glorification des infirmières et des marraines de guerre. Le songe du poilu au front ou ses distractions supposées. Certains soldats-journalistes fustigeront d’ailleurs ces représentations naïves et mensongères bien loin de l’horreur quotidienne. Tous les jeux de mots et détournements d’objets y passent.

Ces modèles qui paraissent bien mièvres n’échappent pas à la censure dès janvier 1915. Certains parce qu’ils sont trop obscènes. L’évocation du retour du permissionnaire dans sa chambre à coucher est parfois des plus grivois. Les autorités traquent aussi les textes trop « pacifistes » qui pourraient faire baisser le moral des troupes.

L’Etat tente aussi d’instrumentaliser ce support notamment pour les emprunts, mais avec un moindre succès que les affiches ou la presse. Car le texte écrit au verso n’a quasiment jamais de rapport avec l’illustration au recto, choisie presque au hasard.  L’idée étant avant tout, sur une jolie image de maintenir les liens familiaux coûte que coûte…

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