Nouvelle étape pour le projet de déviation de Port-sur-Saône avec la publication au Journal Officiel du 9 mars dernier de l'arrêté ministériel déclarant d'utilité publique cette déviation. Les opposants au tracé retenu envisage de déposer un recours.
Si la nécessité d'une déviation de ce bourg de Haute-Saône n'est contesté par personne, le tracé ne fait pas l'unanimité. Les opposants ont pu d'ailleurs exprimer leur désaccord lors de l'enquête publique du 29 février au 31 mars 2012. Dans son communiqué, la DREAL de Franche-Comté précise que "Les études techniques détaillées ont depuis été entreprises, notamment par la réalisation d'une importante campagne de sondages géotechniques sur l'ensemble du linéaire du projet. Elles vont dans un premier temps permettre d'arrêter le tracé définitif de la déviation au sein de la bande de passage de 300 mètres de largeur environ, qui vient d'être déclarée d'utilité publique. Ce tracé tiendra compte des observations émises par la Commission d'Enquête et des différentes contraintes techniques rencontrées."
Dès que ce tracé sera connu, le public en sera informé par la diffusion d'une lettre d'information. Celle-ci précisera également les engagements pris par le maître d'ouvrage pour répondre aux quatre réserves, dont était assorti l'avis favorable à la déclaration d'utilité publique émis par la Commission d'Enquête, qui portaient sur :
- la mise en place d'une cellule d'accompagnement des personnes expropriées jusqu'à leur relogement,
- la garantie de la gratuité de la déviation de Port-sur-Saône après son inclusion dans la concession autoroutière,
- le périmètre des acquisitions foncières d'opportunité à envisager au niveau du franchissement du hameau du Breuil,
- la limitation de la vitesse à 90 km/h au niveau du raccordement de la déviation sur le giratoire d'extrémité Ouest."
Cette déviation de Port-sur-Saône de 8 kilomètres environ doit en effet constituer le premier tronçon de la future A319, une autoroute qui pourrait relier Langres à Vesoul.
L'association pour la protection de l'environnement des six cantons" et la Fédération Française de l'Environnement 70 devraient déposer un recours devant le tribunal administratif en s'appuyant sur les mises en gardes émises par la Commission Générale de l'Environnement et du développement durable.