Le plan de sauvegarde pour Parisot a été adopté par le tribunal de commerce de Vesoul

Le deuxième employeur de Haute-Saône a obtenu de ses créanciers un étalement de ses dettes. Le fabricant de meubles en kit avait demandé au tribunal de commerce de Vesoul en novembre 2012 l'ouverture d'une procédure de sauvegarde. Le groupe emploie plus de 800 salariés à Saint Loup et Corbenay.

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Il aura fallu une année pour que le groupe industriel Parisot et l'administrateur judiciaire nommé par le tribunal puisse parvenir à ce plan de sauvegarde. Pendant cette période, les dettes étaient gelées. Le montant du passif n'est pas encore définitif mais le groupe a obtenu l'étalement de ces dettes sur dix ans ou pour une période plus courtes pour certains créanciers. "Grâce à la procédure de sauvegarde, nous avons pu prendre le temps de travailler sereinement au rétablissement de notre santé financière", a déclaré à notre consoeur de l'AFP Jacques Cuehle, président du groupe Parisot. "Le plan de sauvegarde qui vient d'être adopté va nous permettre de travailler sereinement avec nos clients et fournisseurs à renforcer nos positions commerciales, et d'accélérer le développement d'offres innovantes et adaptées aux besoins du marché", a ajouté Jacques Cuehle, qui estime que les sociétés peuvent désormais "aborder l'avenir avec confiance".

Pas de licenciement en Haute-Saône

Cet étalement est une bouffée d'oxygène pour cet industriel, leader français de la fabrication de meubles, touché par la crise du secteur de l'ameublement. Sur les trois sites du groupe deux sont en Haute-Saône. L'un à Saint-Loup-sur-Semouse emploie 630 personnes et l'autre, la Compagnie Française du Panneau, (CFP) emploie 201 salariés à Corbenay. Le chiffre d'affaires de Parisot a plongé "de 15 à 20%" depuis quelques mois précisait en novembre 2012 le chargé de la communication pour Parisot."La direction veut prendre le taureau par les cornes et est déterminée à redresser l'entreprise. Nous sommes en situation difficile, mais pas en grande difficulté" poursuivait-il.
En revanche, le site vosgien de Parisot-Mainttaincourt, qui emploie 380 salariés, a du demandé le placement en redressement judiciaire au tribunal de Commerce d'Epinal. La prochaine audience est prévue le 27 février prochain. La holding de tête, l'entité juridique Groupe Parisot,
reste en procédure de sauvegarde car sa troisième filiale française, Parisot-Mattaincourt (Vosges) est toujours en redressement judiciaire; 88 postes sur les 378 de ce site vosgien ont été supprimés. 23 postes environ ont été également supprimés et une trentaine de départs volontaires ont eu lieu au sein de Parisot SAS et de la holding Groupe Parisot durant la procédure de sauvegarde, a précisé un porte-parole de la direction, interrogé par l'AFP.

Le retour de la croissance dans l'industrie du meuble ?

Signe d'espoir, pour la première fois depuis 16 mois, le marché du meuble renoue avec la croissance : +2.1%  entre octobre 2012 et octobre 2013. Mais, L'IPEA, I'Institut de Prospective et d'Etudes de l'Ameublement, relativise en rappelant que la base de 2012 était très faible. Ce secteur est particulièrement touché par la crise économique, les foyers reportant leurs achats ou leurs travaux. Le chiffre d'affaires du groupe a effectivement reculé de 15 à 20% entre 2012 (216 millions d'euros) et 2011, lourdement affecté par un retournement brutal du marché du meuble. Il avait racheté en septembre 2011 l'enseigne Vogica, distributeur français de cuisines et salles de bain, pour 550.000 euros.

Le groupe Parisot est détenu à 51% par le groupe industriel français Windhurst Industries. Outre les trois sites en France, Parisot a deux usines en Roumanie et emploie au total 2100 salariés. La famille Parisot, est toujours actionnaire minoritaire (49%) du groupe fondé en 1936 par Jacques Parisot, le grand-père de Laurence Parisot. L'ancienne patronne du Medef n'a plus de lien financier avec le groupe familial.



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