Liquidation judiciaire du transporteur Grosjean

L'entreprise était en redressement judiciaire depuis deux mois. Elle a mal négocié la fin de ses contrats sur la LGV.

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Haute-Saône : liquidation du transporteur Grosjean

L'entreprise était en redressement judiciaire depuis deux mois. Elle a mal négocié la fin de ses contrats sur la LGV. La justice a prononcé ce mardi la liquidation de la société peu avant midi. 68 salariés se retrouvent sur le carreau.

Grosjean devait fêter son centenaire cette année, mais l’ambiance n’est pas vraiment aux réjouissances. Les dirigeants étaient convoqués au tribunal de commerce de Vesoul ce mardi. La justice a prononcé la liquidation de la société peu avant midi.

Le transporteur basé à Ronchamp (Haute-Sâone) avait profité de la construction de la ligne à grande vitesse pour passer de 20 à 80 salariés. Mais depuis l’activité a baissé alors que les charges restaient constantes. En l’absence d'un repreneur, l'impasse sociale était inévitable.

Tout découle de la location des camions de BTP. Grosjean a signé de contrats sur six ans. Or les travaux de la LGV Rhin-Rhône ne s’étalaient que sur deux années. Depuis la fin du chantier de la ligne TGV, l’entreprise doit donc supporter les frais liés aux camions alors qu’elle n’a pas d’autres marchés à exploiter. L’équation plonge inexorablement les comptes de la société dans le rouge.

Grosjean n'employait plus que 68 personnes. On aurait pu croire que l'entreprise aurait pu survivre en retrouvant une taille équivalente à celle qui était la sienne avant le chantier de la LGV, c'est-à-dire autour de 20 salariés. Le tribunal de commerce de Vesoul a finalement été plus radical en prononçant la liquidation judiciaire.

Le personnel ne se faisait plus guère d’illusions quant à l'avenir de l'entreprise. Avant même que la décision ne soit rendue, ils espèraient simplement obtenir des indemnités de licenciement.

Reportage complet à suivre à 19 heures sur France 3 Franche-Comté.