Dimanche 8 décembre, un homme de 33 ans, ivre, se présente devant la gendarmerie de Lure en Haute-Saône, insultant les militaires. Placé en garde à vue, il est reconnu comme l'auteur en octobre 2019 de l'incendie d'un véhicule de la brigade. L'homme a été confondu par ses empreintes digitales.
Ce jour-là, il aurait mieux fait de rester discret. Il est 17h, dimanche 8 décembre, un homme alcoolisé se présente à la porte de la gendarmerie de Lure. Menaçant, il insulte les militaires de service. Les gendarmes le mettent en garde à vue pour outrage, rebellion et menace de mort.
Empreintes digitales : la preuve infaillible
Comme le veut la procédure, les gendarmes relèvent sur-le-champ les empreintes de l'individu. Surprise, elles figurent déjà au fichier : ce sont celles retrouvées sur un marteau et une bouteille ayant servi à incendier un véhicule de la brigade le 24 octobre dernier à 20h10. Le procureur de la République de Haute-Saône avait ouvert par la suite une information judiciaire pour destruction de bien d'autrui.
L'individu, résidant Lure et âgé de 33 ans, sans profession, a reconnu les faits et a été mis en examen pour incendie criminel. Sa garde à vue à été prolongée et il a été présenté à un juge d'instruction.
L'insitut criminel de Pontoise mobilisé
Des actes pris très au sérieux par la gendarmerie, qui avait lancé de nombreuses investigations après cet incendie. "L'institut de recherche criminelle de Pontoise avait même été sollicité pour identifier l'auteur et rassembler les preuves permettant de le confondre", nous explique le colonel Faucon. Commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Saône, il tient à condamner cette agression délibérée et particulièrement grave : "aucune atteinte à notre institution ne saurait demeurer impunie", nous a t-il confié.
Un lourd passé avec la justice
Contacté, le procureur de la République Haute-Saône, précise que l'homme a déjà été condamné à 17 reprises pour des vols, outrages et trafic de stupéfiants. Une expertise psychiatrique devrait être effectuée pour éclaircir le contexte de ces nouvelles infractions, pour lesquelles l'individu encourt jusqu'à dix ans d'emprisonnement.