Que faire de son sapin de Noël une fois les fêtes passées ? En milieu rural, certains éleveurs de chèvres récupèrent votre Nordmann ou épicéa pour les offrir à leurs chèvres. En Haute-Saône, même les chèvres naines en piquent pour l’arbre de Noël !
Dans la vie, rien ne se perd. Bon, il y a bien quelques épines de sapin qui resteront à demeure sous votre tapis de salon, mais les autres pourraient bien faire le bonheur des caprins.
En Haute-Saône, Donald et Mickey, ça ne s’invente pas, sont les deux chèvres naines du parc animalier Etich’ Animalia à Vesoul. Elles ont eu droit à leur gourmandise de Noël. Ça sent le sapin. Le voilà défraîchi. Dénudé de ses boules, plumes et guirlandes. Les deux chèvres vont le grignoter avec plaisir, et faire le plein de vitamines.
Les aiguilles « ne constitueront pas la nourriture principale des chèvres, mais une nourriture d’appoint avec du foin. “Elles pourraient en engloutir tant qu’elles veulent, mais on va les limiter. C’est une friandise pour elle” confie Paul Langeron, formateur en médiation animale, interviewé par notre journaliste Stéphanie Bourgeot. Ces petites chèvres font effectivement de la médiation animale avec les personnes vulnérables, elles reçoivent aussi la visite du grand public, les mercredis et samedi après-midi. Les dons de sapins sont appréciés, en quantité raisonnable, ainsi que les autres dons de nourriture pour les animaux du parc, comme les cochons d’Inde, moutons, ou tourterelles.
Tous les éleveurs ne sont pas adeptes de cette pratique. Sapin à consommer avec modération pour ne pas modifier trop rapidement le régime alimentaire de la chèvre surtout si elle allaite. L'indigestion de sapin est un risque en ce lendemain de fêtes !
Trop de sapin, attention aux excès
En janvier 2021, le vétérinaire canadien Gaston Rioux, président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, alertait sur cette pratique.
“Le sapinage doit également demeurer une gâterie et ne pas supplanter l’alimentation principale" estimait le vétérinaire. « Il faut conserver une alimentation équilibrée et éviter un stress alimentaire en offrant un aliment auquel les animaux ne sont pas habitués." Il conseillait également de ne pas stopper les traitements par vermifuge même si la chèvre a apprécié son régime ponctuel à base de gourmandise de sapin.