Ouverture des enchères pour le palais de justice de Gray

140 140 euros. C'est le prix de départ pour l'ancien palais de justice de Gray, mis aux enchères ce 18 septembre à midi pile. La vente est réservée aux acheteurs privés. 

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Plus aucun bruit de talon dans la salle des pas perdus. Les bureaux sont vidés de leur dossier, sur les chaises plus aucun juge ne s'assoit, sur le parquet plus de magistrat pour représenter l'Etat. La poussière recouvre la barre où venaient comparaitre les prévenus. Depuis 2011, le palais de justice de Gray ne reçoit plus aucun justiciable. Cet été, seuls les acquéreurs potentiels se sont succédé pour visiter le bâtiment. Sur la quinzaine de contacts pris, 5 personnes se sont déplacées avec toutes des profils et des projets très variés. 

La vente aux enchères, prévue dans un premier temps en juillet, débute ce lundi 18 septembre à midi. Mise à prix : 140 140 euros. Le délai supplémentaire devait permettre aux intéressés d'avoir le temps de monter leur dossier et de venir visiter les lieux, car seuls ceux qui se sont rendus sur place pourront faire une offre. 

Le bâtiment s'étend sur plus de 900m², situé dans le centre ville historique de la ville, construit en 1850. Ses façades sont classées monuments historiques. La vente est réalisée en ligne, via le site internet Agorastore. Les enchères se termineront le 22 septembre à 16h. 

 

En plus d'un bon projet, il faudra aussi à l'acquéreur de bons ouvriers et de l'huile de coude. La toiture est en bon état, mais l'ancien palais n'a plus l'éclat d'antan, il devra être entièrement rénové. 


L'édifice appartient au département de Haute-Saône. Faute de services à y installer, le conseil départemental a décidé de se séparer de ce bien et de le mettre sur le marché immobilier privé. La vente aux enchères est obligatoire dans ce cas de figure. 

Pour la ville de Gray, il n'était pas question de l'acheter, elle n'avait pas les moyens. Pas question non plus d'intervenir financièrement auprès du futur acheteur.  Le maire Christophe Laurençot explique que la commune n'a pas le droit de s'ingérer dans une transaction avec des privés. Mais l'élu suit le dossier de près. Le palais se situe dans le centre historique, dans la ville haute, il fait partie du patrimoine. Il assure que Gray pourra servir de relais, de facilitateur de rencontres au sein du réseau local. 

 

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